Après des mois de bras de fer autour du complexe aurifère de Loulo-Gounkoto, le gouvernement malien et Barrick Gold sont finalement parvenus à un accord, lundi dernier. C’est ce qu’indique un communiqué publié par le groupe canadien sur ses canaux digitaux.
« Barrick Mining Corporation annonce, aujourd’hui, avoir conclu un accord mettant fin à tous ses différends avec le gouvernement de la République du Mali, concernant les mines de Loulo et de Gounkoto. Toutes les accusations portées contre Barrick, ses filiales et ses employés seront abandonnées et les démarches juridiques nécessaires à la libération des quatre employés de Barrick détenus seront entreprises » renseigne la note.
Bamako, vainqueur du bras de fer
L’administration provisoire du complexe de Loulo-Gounkoto sera également levée et son contrôle opérationnel sera restitué à Barrick. L’accord prévoit aussi que les filiales de Barrick retireront leurs demandes d’arbitrage actuellement pendantes devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investisseurs (CIRDI).
On retient, au final, que c’est le gouvernement malien qui sort gagnant de ces longs mois de bras de fer, puisque l’accord signé est aligné sur le nouveau Code minier malien de 2023, qui augmente la part des revenus miniers revenant à l’État.
« Nous espérons obtenir 70 milliards F CFA de TAF, 20 milliards F CFA d’impôt spécial sur certains produits… »
En clair, les deux mines de Loulo et de Gounkoto vont migrer vers le nouveau Code minier. Selon le ministre malien de l’Économie et des Finances, l’État attend des retombées financières conséquentes. « Nous espérons obtenir 70 milliards F CFA de TAF (taxes sur les activités financières), 20 milliards F CFA d’impôt spécial sur certains produits, 80 milliards F CFA provenant des dividendes, 20 milliards liés aux contributions au fonds minier ainsi que 25 milliards F CFA grâce à la levée de l’exonération sur les produits importés par la mine », a expliqué le ministre, selon les propos rapportés par Maliweb.
En somme, le Mali va recevoir, au bas mot, 215 milliards F CFA, grâce à cet accord. Le ministre parle de revenus estimés à 220 milliards F CFA par an.









