Nigeria: Plus de 100 femmes protestent nues contre la détention illégale de leurs enfants par des agents de sécurité (photos)
Plus de 100 femmes âgées de 50 à 80 ans de la communauté d’Agubia dans la zone du gouvernement local d’Ikwo de l’État d’Ebonyi se sont déshabillées, pour protester contre l’arrestation de leurs enfants par des agents de sécurité opérant dans l’État.
Lundi, les femmes ont fait irruption à la porte du gouvernement vers 11 heures du matin, exigeant la libération immédiate de leurs fils qui auraient été arrêtés par la police à la suite des crises qui ont récemment éclaté à Agubia Ikwo.
Cependant, les femmes dont l’intention était de rencontrer le gouverneur n’ont pas pu entrer dans la maison du gouvernement à Abakiliki.
Il a été établi qu’un affrontement sanglant avait éclaté entre deux groupes rivaux il y a quatre semaines pour savoir quel groupe devait contrôler un parc automobile populaire dans la communauté. L’incident a fait de nombreuses victimes et fait des dizaines de blessés tandis que des biens valant des millions de nairas ont été détruits.
Mme Mercy Nwali, qui a parlé au nom des femmes, a déclaré que le nœud de la manifestation était d’exiger une résolution urgente et amiable de la question car leur vie et celle des membres de leur famille étaient en danger.
«Ce que nous demandons, c’est que tous rentrent chez eux pour que nous fassions la paix. Ils ne devraient pas être en ville ici et nous terroriser dans le village. Nous ne dormons plus chez nous et nous voulons que le gouvernement intervienne », a-t-elle expliqué.
Une autre femme âgée, Mme Juliana Nwali, a déclaré au Daily Trust que trois de ses enfants; M. Igwe Nwali, Chikwendu et Chineme faisaient partie des détenus.
Il a fallu l’intervention du Commissaire d’État à la sécurité intérieure et à la paix et à la résolution des conflits frontaliers, l’hon. Stanley Okoro pour pacifier les femmes pour qu’elles quittent la porte de la maison du gouvernement.
«Vous savez, vous êtes nos mères. Notre gouverneur n’était pas content de vous voir de cette façon et de cette humeur. Donc, quel que soit le problème, je vous assure, il sera résolu au plus tard aujourd’hui « , a déclaré l’honorable Emegha, qui a coupé court à sa défense budgétaire de l’exercice 2020 à la Chambre d’État de l’Assemblée pour se précipiter sur les lieux.
« Ce que nous voulons, c’est la paix. Nous sommes fatigués de fuir notre maison. Nous voulons que le gouverneur nous aide, libère nos enfants de la détention », ont crié les protestataires.
Le commissaire leur a assuré que le gouvernement veillera à ce que leur demande reçoive une attention immédiate.
Il les a exhortés à rentrer chez eux et à être assurés que le gouvernement est déterminé à rétablir une paix permanente dans la région.
Cependant, les femmes ont carrément refusé de collecter l’argent qui leur avait été remis ni de monter dans le bus fourni par le gouvernement pour les ramener à la communauté d’Agubia.
