Niger: le groupe Etat Islamique revendique l’attaque contre les soldats
Des djihadistes liés au groupe États islamiques ont revendiqué la responsabilité de l’embuscade d’un convoi militaire au Niger, tuant 28 soldats dans une zone proche de la frontière malienne où des extrémistes ont tué quatre soldats américains en 2017.
Les soldats nigériens étaient en patrouille mardi quand ils ont été attaqués par des assaillants lourdement armés qui ont ensuite fuient vers la frontière avec le Mali, selon le ministère de la Défense. La province de l’Etat islamique d’Afrique de l’Ouest a affirmé jeudi avoir procédé à une embuscade et à une autre attaque meurtrière plus tôt dans la semaine sur une prison, selon le groupe de renseignement du SITE. L’embuscade a eu lieu près de Mangaize, à environ 45 kilomètres de Tongo Tongo, lieu de l’attaque d’octobre 2017 au cours de laquelle des soldats américains sont morts.
La dernière attaque met en lumière les problèmes de sécurité auxquels est confronté le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde. Il a fait face à une menace croissante d’extrémisme islamique ces dernières années, alors que les djihadistes s’étendent sur la frontière, du Mali à l’ouest au Nigéria au sud. Une force régionale de contre-terrorisme connue sous le nom de G5 Sahel vise à contenir la menace extrémiste, mais les pays membres ont évoqué des problèmes de financement insuffisant. L’attaque de 2017 par plus de 100 combattants d’un groupe de l’État islamique, qui a également tué quatre soldats nigériens, a donné lieu à une enquête militaire américaine. Un rapport a révélé qu’«aucun échec ni aucune carence n’était l’unique raison» de ce qui s’est passé. Les soldats plus nombreux étaient à la recherche d’un chef de groupe de haut niveau de l’État islamique.