niger: une journaliste aurait été licenciée pour avoir parodié le président voici les détails

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Une histoire qui fait parler d’elle, et qui est objet de plusieurs posts sur les réseaux sociaux au Niger, c’est l’histoire de cette journaliste qui aurait été licenciée après avoir parodié le président Mahamadou Issoufou.

 

D’autres personnes l’avaient fait avant elle mais la journaliste Samira Sabou aura peut-être pris pour son audace.

Bras posés sur deux chaises et pieds croisés, la photo du président nigérien Mahamadou Issoufou était parue dans un journal australien « The Australian ». Cette pose a vraisemblablement inspiré la journaliste qui a posté sa photo parodique sur les réseaux sociaux. Elle a alors participé à un challenge tacite comme il se fait dans plusieurs pays africains où des personnalités prennent des photos dans différentes poses comme le #BidoungChallenge au Cameroun ou le #AkotoChallenge en Côte d’Ivoire.

 

La journaliste accuse la rédaction de l’avoir licenciée à cause de la photo

Peu de temps après la publication de cette photo, la journaliste a été licenciée de l’organe de presse où elle travaillait.

Interrogée, la journaliste a expliqué que sa photo avait été supprimée par le directeur de l’ONEP. Elle ajoute même qu’elle avait déjà fait l’objet de convocations pour ses publications sur les réseaux sociaux. Elle explique : « Le 20 octobre, le directeur m’a une nouvelle fois convoquée m’expliquant que cette fois-ci, ils avaient tout fait pour éviter ça, mais que mes publications Facebook avaient eu raison de ma collaboration avec l’ONEP. Dès le lendemain matin, j’ai appris dans le journal que c’était effectif».

Le directeur de l’ONEP dément

Mis en cause, le directeur de l’Office national d’édition et de presse (ONEP), Assane Soumana a nié le lien entre le licenciement et la photo. Il défend son organe dans les propos suivants : « Samira Sabou veut faire croire qu’elle a été remerciée à cause de cette photo, et utilise cela pour mobiliser l’opinion publique autour des questions de liberté d’expression. Je lui ai demandé de supprimer la photo pour une seule raison : elle a été prise dans les bureaux de la rédaction du Sahel. » Poursuivant, le directeur énumère des comportements inadéquats de la part de la journaliste : la diffusion de documents sans autorisation sur Facebook, harcèlement d’interlocuteurs durant des reportages, réclamation de sommes d’argent à des interlocuteurs pour couvrir un événement.

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