Mort de Fallou Sène : « On fait du dilatoire, on fait oublier… et on sabote l’enquête. »
Dans un entretien accordé à seneweb, le commissaire Cheikhna Keïta est revenu sur l’enquête ouverte pour situer les responsabilités dans la mort de l’étudiant de l’Ugb au cours d’une intervention des forces de sécurité
Selon lui, Il y a deux aspects. D’abord la volonté de se protéger, de protéger l’institution au nom de la solidarité entre l’Etat et ces corps-là. On fait du dilatoire, on noie le poisson, on fait oublier, on crée le désordre de telle sorte que les gens se lassent et que l’attention n’est plus portée dessus et on sabote l’enquête. L’autre aspect des choses c’est qu’il y a un flou tel dans la succession des évènements qui précèdent l’accident que quand il faut traiter d’une cartouche on ne sait pas d’où elle est partie. Si on doit traiter d’une balle on ne sait pas d’où elle est partie, s’il faut traiter d’un fonctionnaire on ne connait pas sa position de départ et on ne sait pas à quel moment la balle est partie et comment il faut faire. Vraiment il y a des actes préalables de préparation d’une intervention qui sont extrêmement importants telles que les procédures standards. Il n’y a pas de standard de gestion des armes, de distribution des armes, de préparation d’une intervention, de positionnement des hommes. C’est cela qui fait qu’on est dans de l’amateurisme pur.