Dimanche, les dirigeants africains ont condamné le plan de paix du président américain Donald Trump comme illégitime, profitant d’un sommet de l’Union africaine pour exprimer sa solidarité avec «la cause palestinienne».

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré aux chefs d’État réunis que le plan dévoilé fin janvier représentait la «énième violation de plusieurs résolutions des Nations Unies et de l’Union africaine».

Il a dit qu’il avait été préparé sans consultation internationale et qu’il « avait foulé aux pieds les droits du peuple palestinien », une ligne qui a suscité des applaudissements dans le hall principal du siège de l’UA.

Les propositions de paix longtemps retardées de Trump ont été immédiatement rejetées par les Palestiniens, qui ont boycotté son administration au sujet de sa position pro-israélienne.

Les propositions consistent à donner à Israël le feu vert pour annexer des colonies en Cisjordanie occupée, la plus grande partie des territoires que les Palestiniens considèrent comme leur futur État.

Le président sortant de l’UA, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, a déclaré dimanche dans son allocution que « la cause palestinienne sera toujours dans le cœur et l’esprit des Africains ».

Son successeur, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a comparé les propositions de Trump aux réglementations en vigueur pendant la période d’apartheid de son pays.

« En l’écoutant et en lisant tout ce qui est écrit à ce sujet, cela m’a rappelé l’histoire horrible que nous avons connue en Afrique du Sud », a-t-il déclaré.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui assiste régulièrement aux sommets de l’UA, n’est pas allé en Éthiopie cette année.

Des responsables palestiniens ont déclaré la semaine dernière qu’Abbas se dirigeait vers l’ONU pour faire pression pour une résolution du Conseil de sécurité condamnant les propositions de paix de Trump.

Les États-Unis opposeront certainement un veto à la résolution.

Abbas était représenté dimanche par le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh, qui a réitéré la position des dirigeants palestiniens selon laquelle le plan Trump « n’a aucune légitimité ».