Kamala Harris, présidente des États-Unis: le scénario cauchemar pour Netanyahu en Israël

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U.S. Vice President Kamala Harris meets with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu at the Eisenhower Executive Office Building on the White House grounds, in Washington, D.C., U.S., July 25, 2024. REUTERS/Nathan Howard TPX IMAGES OF THE DAY

Aux États-Unis, c’est ce 19 août que s’ouvre la convention démocrate à Chicago pour formellement désigner Kamala Harris comme candidate à la présidentielle. Cette investiture et la campagne électorale qui va suivre est particulièrement scrutée en Israël. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu semble d’ailleurs avoir fait un choix.

L’élection de Kamala Harris à la tête des États-Unis, c’est le scénario cauchemar pour Benyamin Netanyahu. Le plus Américain des Premiers ministres israéliens ne s’en cache pas. Et c’est étonnant, car il connaît bien la vie politique des États-Unis, un pays où il a grandi. Mais il semble prendre fait et cause pour l’adversaire de Harris, l’ex-président Donald Trump. Mais là encore, il se heurte à un récif. Le républicain multiplie les déclarations à l’emporte-pièce sur la situation au Proche-Orient.

« Pratiquement tous les otages sont morts. Il faut arrêter le massacre à Gaza », dit-il. Donald Trump parle régulièrement d’un État palestinien. Autant de pilules difficiles à avaler pour Netanyahu avec qui il entretient des rapports ambivalents. Cela remonte au coup de téléphone de félicitations du Premier ministre israélien à Joe Biden après les élections. « J’aime toujours Bibi, avait alors déclaré Trump. Mais j’aime surtout la loyauté. Et il a commis une grave erreur. »

Quelle ligne politique sur le conflit israélo-palestinien ?

Le couronnement de Kamala Harris en quelque sorte et la suite de sa campagne électorale sont étroitement liés au conflit du Proche-Orient. Et aux votes juif et arabe aux États-Unis. C’est en tout cas la lecture qui est faite en Israël. Dans l’entourage du Premier ministre israélien, on suit de près les déclarations de la vice-présidente américaine. Qu’elle le veuille ou non, sa course à l’investiture est marquée par des rassemblements et des manifestations autour de la question palestinienne. On entrevoit en Israël les difficultés que Kamala Harris rencontre. Et sa façon de réagir. « Le carnage à Gaza est horrible », proclame-t-elle face à des démocrates pro-palestiniens. Et peu après, elle interrompt un chant et des slogans en faveur de la Palestine. Il semble qu’à son corps défendant, elle soit contrainte de s’impliquer dans un conflit qui est devenu partie prenante de la campagne en vue des élections américaines. Et les commentateurs en Israël sont unanimes : l’optimisme de la Maison Blanche sur une issue favorable des négociations sur un accord de trêve et de libération des otages, cela fait partie également de cette campagne électorale.

Benyamin Netanyahu, poussé toujours plus à droite

En tout cas, il s’agit d’un point sensible des relations entre Israël et les États-Unis. Ce qui pousse Netanyahu dans son choix, c’est bien sûr la pression de l’extrême droite israélienne. Des ministres tels que Ben Gvir et Bezalel Smotrich – et avec eux des députés de leurs partis – s’en prennent constamment à l’administration Biden qui, pourtant, depuis le 7 octobre dernier et ces derniers jours encore plus peut-être, prouve son soutien pratiquement indéfectible pour Israël.

Ce qui est certain, c’est que si Kamala Harris est sur la corde raide pour tout ce qui touche à la guerre de Gaza, de son côté Benyamin Netanyahu va devoir continuer à jongler pour maintenir sa coalition en cas de succès aux élections de celle qui va être intronisée aujourd’hui candidate démocrate. D’ailleurs, plusieurs commentateurs en Israël sont persuadés que si elle est élue en fin de compte à la présidence, Benyamin Netanyahu n’aura d’autre choix que de quitter la vie politique.

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