Il épouse une mineure et lui transmet le VIH
Orpheline de père, vivant avec une mère déficiente mentale, du haut de ses 16 ans à l’époque, la dame qui s’est confiée à l’équipe de l’émission Teuss de la radio Zik fm, a fait pleurer plus d’un, hier.
Ouvrant le chapitre sur ces 10 années passées de sa vie, elle raconte comment un homme a gâché son existence en le contaminant du SIDA et comment un autre l’a repêché du gouffre. Elle demande de l’aide pour avoir de quoi nourrir ses trois filles. Récit…
Quand j’ai voulau savoir les motifs pour lesquels il m’avait laissée sans nouvelle, sans rien, il m’a juste dit qu’il est parti travailler. C’est après que l’ai rejoint là où il travaille. Deux mois après, je suis tombée enceinte. Quand je me suis rendue à la maternité, la première question de la sage-femme était si je connaissais mon mari, s’il était un parent à moi ? J’ai répondu par la négative. Elle m’a demandée de faire le test de dépistage du SIDA. Et le résultat était positif. Ce que j’ai eu du mal à accepter. Elle m’a fait voir un autre médecin qui a confirmé le premier test.
C’est alors qu’ils m’ont dit que mon mari était sidéen depuis 2000. Il m’a épousé en 2009, alors qu’il vivait avec le VIH SIDA. Ce jour-là, j’étais désespéré. Je n’avais plus de père vivant, ma mère est malade, je n’avais que 16 ans, je n’ai rien fait de mal pour avoir cette maladie. Quand je lui ai dit le résultat du test, il a juste dit que cela n’est qu’une simple maladie. Il a minimisé les faits.
Pourtant, dès mon arrivée, je l’ai interrogé sur les médicaments qu’il prenait, mais il ne m’a rien expliqué. J’ai fait l’école coranique. Je ne sais pas lire le français. 3 mois après mon accouchement, je lui ai demandé le divorce. Je ne pouvais plus vivre avec lui. Je ne le supportais plus.
Je suis rentrée au village et un autre homme a demandé ma main. J’ai refusé et mes oncles ont commencé à dire que je veux prendre la voie du vagabondage. Ainsi, j’étais devenue nerveuse au point de vouloir me suicider. Il a voulu savoir les motifs de mon refus. Je lui ai tout confié. On est parti ensemble faire le test. Le sien était négatif, le mien positif. N’empêche, il a voulu de moi, il m’a épousé.
On vit dans une chambre avec nos trois filles. Les deux sont de lui et la première est celle du gars qui m’a filé le SIDA. Elle a 10 ans aujourd’hui, elle est à l’école. Mes deux premières filles n’ont pas la maladie. Mais pour ce qui est de la dernière on attend qu’elle ait 1 an pour procéder au test. Aujourd’hui, quand je regarde mes enfants, je ne fais que penser à la mort, à leur destin. Je n’ai rien, on est pauvre. L’action sociale m’aide ainsi que le préfet, mais je veux travailler pour avoir au moins 500 francs Cfa par jour, de quoi nourrir mes filles. »