France: Emmanuel Macron parle de l’affaire Benalla
En déplacement dans les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron a pris la parole pour la première fois face à la presse à propos de l’affaire Alexandre Benalla.
Depuis le 18 juillet, date où l’affaire Benalla a éclaté au grand jour, les informations successives entourant ce mystérieux collaborateur ont fait florès. Aux théories complotistes les plus farfelues, sont venues se greffer des rumeurs autorisant parfois le doute.
Le président français s’en est pris aux médias. Il les accuse d’avoir «dit beaucoup de bêtises» sur l’affaire Benalla, pendant son déplacement dans les Hautes-Pyrénées.
«Vous avez dit ces derniers jours beaucoup de bêtises sur soi-disant des salaires, des avantages. Tout cela était faux», a lancé le chef de l’État à des journalistes de BFMTV et CNEWS.
«J’ai vu ces derniers jours beaucoup de gens perdre la raison avec des réactions disproportionnées et avec une violence….», a regretté M. Macron fustigeant la recherche d’«un procès politique sur la base d’une affaire qui est triste mais qui est l’affaire d’un homme».
«Je suis fier de l’avoir embauché à l’Élysée», a souligné le président de la République «parce que c’était quelqu’un qui était dévoué et qui avait un parcours différent […]».
Lors de son allocution pendant laquelle il a dit endosser l’entière responsabilité dans ce dossier, Macron a balayé les rumeurs circulant autour de cette affaire. Jouant de l’anaphore, il a ainsi ironisé : « Alexandre Benalla n’a jamais détenu le code nucléaire. Alexandre Benalla n’a jamais occupé un 300 m2 à l’Alma. Alexandre Benalla n’a jamais été mon amant. »
Le chef de l’État a estimé que la sanction infligée à Benalla pour avoir malmené et frappé deux personnes en marge de la manifestation du 1er-mai était «proportionnée». «Sinon je leur aurais demandé d’en prendre une autre», a ajouté Macron en référence aux responsables de son cabinet qui lui ont proposé la sanction.
Alexandre Benalla «a fait une faute réelle, grave, que j’ai vécue comme une trahison. Il a été sanctionné pour cette faute. Il a ensuite repris son travail conformément à cette sanction. Quand il a fait une deuxième faute, il a été sanctionné plus durement, par un licenciement», a rappelé le chef de l’État.
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