Exploitation pétro-gazière : Petrosen doit 800 milliards F CFA aux opérateurs (Directeur général)

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Le président du conseil d’administration de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix) Lansana Gagny Sakho avait déjà vendu la mèche. Invité de l’émission Objection dimanche sur Sud Fm, il déclare à propos de l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz que le Sénégal a loupé le coche dès le départ.
 
 
 
Comme pour confirmer cette déclaration, le Directeur général de Petrosen Holding (détenu à 100% par l’État du Sénégal), Alioune Guèye a révélé, ce mardi 23 juillet 2024, que la société traîne une grosse dette.
 
 
 
Lors d’un dialogue avec des parlementaires à l’initiative du Forum Civil, M. Guèye déclare, en effet, : « Petrosen doit 800 milliards de francs CFA aux opérateurs. Dans les contrats qui ont été négociés avant, pour la partie prospection, la Petrosen ne devait absolument rien payer. Ce qui est toujours le cas. Mais pour la partie développement, exploitation, les parts de Petrosen doivent être payées par Petrosen ».
 
 
 
Il poursuit : « aujourd’hui pour le développement du champ de Sangomar qui nous a coûté 5 milliards de dollars, le développement de GTA qui nous coûte près de 8 milliards de dollars par État (Sénégal et Mauritanie), les parts de Petrosen (respectivement 18% et 12%) doivent être payées. Mais puisque Petrosen et l’État du Sénégal n’avaient pas cet argent, les compagnies nous ont prêté de l’argent à des taux d’intérêt très élevés de 6,5% à 7%. Cela va nous coûter donc 800 milliards de francs CFA plus les intérêts qu’on va payer ».
 
 
 
Une dette très colossale qui dépasse les recettes annuelles prévisionnelles attendues de l’exploitation des ressources pétro-gazières estimées à 700 milliards de francs CFA.
 
 
 
Cependant, tempère le Directeur général de Petrosen Holding pour rassurer les Sénégalais : « cette dette de 800 milliards sera mise sur la table de renégociation. Nous allons renégocier en faveur du Sénégal ». Une opération de rebattage des cartes qui ne sera pas, non plus, une mince affaire, si l’on sait que sans compromis avec les opérateurs les différentes parties iront en arbitrage.
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