Coronavirus: le préservatif bientôt une denrée rare?

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Le préservatif, enveloppe protectrice souple (caoutchouc, latex…), employé par l’homme en guise de protection contre les maladies sexuellement transmissibles, et comme contraceptif masculin, pourrait devenir une denrée rare dans les tout prochains jours. En effet, la pandémie du coronavirus, qui a engendré le confinement de plus de la moitié de l’humanité, a un effet négatif sur les usines de fabrication et les circuits de distribution.

« Conséquence inattendue du coronavirus, une pénurie mondiale de préservatifs se profile à cause des nombreuses usines et circuits de distribution paralysés », a averti le principal fabricant du secteur: une situation qui pourrait se révéler « désastreuse », selon l’ONU.

En Malaisie, l’entreprise Karex, qui produit un sur cinq des préservatifs dans le monde et fournit des contraceptifs à de nombreuses compagnies et gouvernements, ainsi qu’à des programmes humanitaires, a dû fermer temporairement ses trois usines malaisiennes au début du strict confinement imposé dans le pays. L’entreprise s’attend à une baisse de production de 200 millions de préservatifs.

Les risques

« Le monde va sans aucun doute faire face à une pénurie de préservatifs», a expliqué le responsable à l’AFP. «C’est une inquiétude majeure, puisque les préservatifs sont un article sanitaire de première nécessité», a-t-il ajouté.

Alors que la demande de préservatif augmente à plus de 30%, l’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) craint une hausse des grossesses non désirées, avortements risqués, et maladies sexuellement transmissibles comme le VIH, avec des conséquences désastreuses pour la santé et le bien être d’adolescentes, femmes et leurs partenaires et familles.

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