Contraception : des millions d’Africaines décédées à cause d’avortements clandestins

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Contraception : des millions d'Africaines décédées à cause d'avortements clandestins

Étant donné que dans la plupart des pays du continent, l‘évacuation du fœtus est une infraction pénale, des femmes africaines ont souvent recourent à des avortements clandestins pour se débarrasser des grossesses accidentelles. Au péril de leurs vies.

L’humanité célèbre ce 26 septembre la journée mondiale de la contraception, la 12è depuis son institution. C’est un moment destiné à promouvoir les méthodes contraceptives afin de planifier les naissances.

Malheureusement, une méthode contraceptive pose souvent problème : l’avortement. En dehors de la Tunisie, de l’Afrique du Sud, du Cap-Vert et du Mozambique, dans la plupart des 54 pays africains, l’avortement est strictement interdit par les textes en vigueur. Sauf pour des raisons de santé de la parturiente ou difficultés du fœtus, comme c’est le cas au Zimbabwe.

Sérieux problèmes économiques

Seulement voilà. Les législateurs africains semblent ne pas tenir compte des réalités sociales. En Afrique, la fécondité est de 5 enfants par femme, selon l’institut Guttmacher des États-Unis. Ce qui pose de sérieux problèmes de prise en charge de ces enfants nés des grossesses accidentelles.

Des femmes recourent ainsi à l’avortement clandestin. C’est ce qu’on appelle souvent « avortement non sécurisé ». Et c’est en Afrique que 3 avortements sur 4 sont clandestins d’après les chiffres de 2014 de Guttmacher. D’après l’ONG, 8,2 millions d’avortements clandestins ont été faits en Afrique entre 2010 et 2014.

Et les conséquences ? Elles ne peuvent pas manquer ! Guttmacher révèle qu’en Afrique 520 femmes sur 100 000 trouvent la mort à cause d’avortements non sécurisés. Outre des décès, il y a des cas de stérilité secondaire et autres complications sanitaires ayant trait à des avortements clandestins.

Et pourtant, il y a bien d’autres méthodes de contraception ! L’usage des préservatifs ou l’abstinence peut constituer une solution durable et efficace à la problématique de planification des naissances en Afrique.

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