Congo : 3.000 personnes sinistrées par les coulées de boue à Brazzaville

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Au moins 3.000 personnes se retrouvent sans toit après des coulées de boue et l’ensablement du quartier “Ngambio la base” causés par les pluies diluviennes enregistrées dans la région de Brazzaville, selon les responsables de ce quartier situé à l’ouest de la capitale congolaise.

“J’ai enregistré les gens qui ont perdu leurs maisons. Ils sont un peu plus de 3.000 et la liste a été envoyée à la mairie de Mfilou”, le septième arrondissement qui administre le quartier Ngambio la Base, a expliqué Robert Nguitoukoulou, un chef de quartier.

“L‘État ne dit rien. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Le quartier n’est pas inondé, mais englouti par le sable entraîné par les eaux de pluies”, s’est-il plaint.

Sur la principale avenue qui relie le quartier “Ngambio la Base” à celui de Moukondo, dans le quatrième arrondissement, le sable qui est monté jusqu‘à trois mètres de hauteur a enseveli tout le bitume, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Plusieurs maisons se retrouvent avec des ouvertures (portes et fenêtres) coincées par le sable. Elles ont été abandonnées par les occupants forcés de trouver refuge ailleurs.

“Il y avait des hommes et des femmes qui étaient propriétaires ici. A cause de l‘éboulement, de l’ensablement et des coulées de boue, ils ont tout perdu et sont devenus locataires loin d’ici”, a affirmé un jeune de 20 ans, qui se présente sous le pseudonyme de Bolo.

Avec un groupe d’amis, tous pelles à la main, Bolo s’active à dégager le sable qui a envahi les pompes d’une station service, la seule du quartier devenue non-opérationnelle.

“La station appartient à un particulier qui nous paie chacun 6.000 FCFA (9 euros) par jour de travail”, a témoigné Bolo.

“Nous demandons au gouvernement de nous aider parce que la population souffre. Certains parmi nous sont rentrés au village”, a déclaré à l’AFP Antoinette Mayanda, une ménagère.

Depuis octobre des pluies tombent sans répit sur le Congo causant de nombreux dégâts, notamment le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui (nord), où le gouvernement et les humanitaires tentent de venir en aide à 180.000 sinistrés.

AFP

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