Cameroun: Le régime Biya reçoit un ultimatum de L’ambassadrice américaine à l’ONU
koumpeu.com–Nikki Haley, l’ambassadrice des USA aux Nations Unies, a récemment soumis le problème de la Crise Anglophone sur la table de l’ONU. Après avoir présenté un chapelet d’accusations, elle a lancé un ultimatum dans lequel elle demandait aux autorités Camerounaises d’arrêter immédiatement la répression des populations civiles. Elle les appelle également à respecter les droits de l’homme, la liberté d’expression et, surtout, à mener des “enquêtes crédibles” sur les allégations de massacres de civils dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du pays.
Nikki Haley a exigé la libération des détenus incarcérés dans le cadre de cette crise. L’on se souvient que l’année dernière, lorsque la diplomate américaine avait été questionnée sur la situation au Cameroun par notre confrère Matthew R. Lee de ‘Inner City Press’, elle a fait savoir qu’elle n’avait aucune information sur ce pays.
La récente sortie de Peter-Henry Balerin, l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, où ce dernier demandait à Paul Biya de ne plus se représenter comme candidat à la prochaine présidentielle aura sans doute poussé la diplomate américaine aux Nations Unies à avoir une oreille attentive sur la crise anglophone au Cameroun.
Les Américains pourraient intervenir à Yaoundé si le conflit perdure, peut-être sans requérir l’aval de la France, puissance dominante dans ce pays de l’Afrique francophone.
Me Akere T. Muna, candidat à la présidentielle a saisi récemment, par courrier le Département d’État américain, le Conseil de sécurité de l’Onu, la Open Society de George Soros, etc., sur la répression sanglante, grandissante et ciblée du régime Biya sur les Anglophones sans distinction aucune.
C’est ce coup de théâtre qui a peut-être provoqué la décente du Bataillon d’intervention rapide (Bir) dans la Manyu, région qui a subi le plus grand exode vers l’Etat nigérian voisin.
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