Cameroun : le film du rapt des 78 collégiens

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De nouveaux éléments dans l’enlèvement de 78 élèves et des responsables de l‘école presbytérienne secondaire de Nkwen à Bamenda, au nord-ouest du Cameroun.

24 heures après les événements, les rescapés racontent que des hommes armés ont fait irruption dans l‘établissement au petit matin lundi. Pour mettre la main sur les élèves et leurs responsables, des portes ont été défoncées et certains enfants ont été battus tandis que d’autres ont été enlevés.

« Quand ils sont venus, nous nous sommes cachés sous nos lits. Mais ils nous ont demandé de sortir de là et de nous mettre dans la cour. Ils ont frappé sur certains, comme nous n’étions pas plus de 100, ils sont allés ouvrir l’autre dortoir. Mais comme c’était bloqué, ils ont exigé aux élèves de l’ouvrir sinon ils allaient tirer sur eux. Et les élèves se sont éxecutés et ont ouvert les autres dortoirs, et ils nous ont tous faire sortir. Ils ont demandé où est la police, on leur a dit qu’on a pas de policier dans notre école, ils ont dit ok, où est le gardien, on leur à dit au portail ils ont répondu que non, qu’ils sont entrés par là et qu’ils n’ont pas trouvé de gardien », raconte une élève.

En l’absence de gardien et de protection policière, les assaillants ont pu repartir sans être inquiétés. L’armée, appelée en renfort, n’a pu retrouver la trace des enfants et de leurs ravisseurs dans l’immédiat.

« Je suis ici au nom du chef de l‘État et du gouvernement pour calmer, rassurer les parents, les élèves la communauté éducative, que malgré ce qui se passe ici, le gouvernement ne pliera pas, nous allons faire en sorte que tous les élèves qui ont été enlevés soient de retour dans leurs classes et les mesures sont entrain d’être prises par les forces de sécurité dans ce sens là », a affirmé Adolphe Lele Lafrique, gouverneur du Nord-Ouest.

Le gouvernement camerounais a promis une réponse musclée face à cet enlèvement de masse. Mais il faudra d’abord en identifier les responsables alors que les différents leaders du mouvement sécessionniste qui sévit dans les régions anglophones peinent à s’accorder sur l’identité du groupe qui aurait attaqué le collège.

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