Brazzaville : Mouhamadou Baldé, un boutiquier sénégalais, retrouvé ligoté et sauvagement assassiné

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Koumpeu.com–Et bencore pourrait-on tenté de dire. Selon les radars sensibles de Libération, un Sénégalais du nom de Mouhamadou Baldé a été tué à Brazzaville dans la nuit du 24 au 25 mars dernier. Notre compatriote, la quarantaine, a été retrouvé dans sa boutique, située à proximité du marché Kintélé, ligoté et sauvagement assassiné.
Face à ce cas de meurtre sur un sujet sénégalais, le quatrième en l’espace de deux ans, l’ambassadeur du Sénégal a exprimé ses profonds regrets et son indignation. Elle se dit profondément choquée de constater que les criminels arrêtés n’ont jamais été jugés après avoir commis leur forfait.
« La police a toujours fait son travail lorsqu’elle a été saisie pour un cas de meurtre. Par ailleurs, nous reprochons à la justice congolaise le manque de suivi des dossiers liés au crime. Nous n’avons jamais assisté à un procès concernant un crime sur un Sénégalais. Tous les assassins sont arrêtés, mais nous n’avons jamais eu de suite », a-t-elle regretté.
Visiblement consternée, Batoura Kane Niang a saisi cette opportunité pour rappeler d’autres cas d’assassinats perpétrés depuis 2016 sur trois sujets sénégalais. Les précédents meurtres sur Saidou Abdoulaye Ba, Ousmane Touré et Abdoulaye Kane, a-t-elle affirmé, ont été commis à Bacongo et Talangaï. « Ils ont été froidement assassinés par des bandits récidivistes qui leur réclamaient toujours de l’argent », a indiqué le diplomate.
« Entre 2012 et 2015, plusieurs cas de meurtres ont été enregistrés. Depuis 2016, on en dénombre quatre, mais bien avant il y a eu d’autres. La police avait même présenté les assassins en public. Ils ont été livrés à la justice mais jusqu’à cette date, on constate un silence. On n’a jamais été in- formé d’une suite donnée à ce dossier. Nous avons l’impression qu’au bout de quelques mois, les criminels sont libérés et se mettent encore à tuer », a-t-elle déploré.
L’ambassadeur du Sénégal veut que la justice fasse son travail. « Lorsqu’on arrête un criminel, il doit être jugé. Nous attirons l’attention des autorités sur ces faits récurrents », a-t-elle souhaité. En outre, elle a lancé un cri du cœur à l’endroit des autorités congolaises « pour que la justice accompagne la volonté de faire du Congo un pays où il fait bon vivre », concluant : « Il faut une justice fiable. Nous sommes en train de préparer de grands évènements allant dans le sens d’affermir les relations fraternelles entre le Congo et le Sénégal. Ainsi, nous ne voulons pas que ce genre de situation altère cet élan de solidarité ».

 

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