Bostwana : accusé de corruption, l’ex-président Khama contre-attaque en justice

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L’ancien président du Botswana Ian Khama a annoncé le dépôt d’une plainte en diffamation contre un policier dont l’enquête le soupçonne d’avoir participé à un vaste scandale de corruption qui agite depuis des mois la vie politique du pays.

A la retraite depuis 2018, M. Khama, qui a dirigé le pays pendant dix ans, est entré en guerre contre son successeur Mokgweetsi Masisi, qu’il accuse de dérive autoritaire.

Il a claqué la porte du parti au pouvoir et rejoint officiellement l’opposition lors des élections générales disputées en octobre, remportées haut la main par M. Masisi.

Les allégations contenues (dans ce rapport) sont fausses et ont été délibérément et malicieusement fabriquées pour ternir mon nom

Juste avant le scrutin, la justice a rendu publique l’ouverture d’une enquête sur des détournements de fonds publics d’un montant de 100 milliards de pula (8 milliards d’euros) dans laquelle le nom de l’ancien chef de l’Etat a été cité.

M. Khama a toujours farouchement nié ces accusations.

Lors d’une conférence de presse lundi, il est passé à la contre-attaque en annonçant le dépôt d’une plainte contre le policier dont le rapport a initié les poursuites.

“Les allégations contenues (dans ce rapport) sont fausses et ont été délibérément et malicieusement fabriquées pour ternir mon nom”, a déclaré Ian Khama, “j’ai donc demandé à mon avocat (…) de porter plainte en diffamation”.

L’ex-président a également annoncé avoir confié à l’avocate Cherie Blair, l‘épouse de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, une “enquête indépendante sur les allégations contenues” dans le rapport de police.

M. Khama a à nouveau accusé le gouvernement de son successeur d‘être à l’origine des “accusations ordurières sous la forme de preuves fabriquées” qui le visent. “Ce régime a perdu toute légitimité de gouverner”, a-t-il conclu.

L’opposition conteste la victoire de M. Masisi et a déposé le mois dernier un recours en annulation du scrutin pour fraude.

AFP

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