ACTIONNAIRE PRINCIPAL DE LA BANQUE DE DAKAR : Alberto Cortina, la pieuvre offshore
Alberto Cortina, le principal actionnaire de la Banque de Dakar (BDK) est au cœur des «Panama papers». Avec son cousin, Alberto Alcocer, il est passé par le cabinet Mossack Fonseca. Grâce à l’ingéniosité d’un gestionnaire de patrimoine, visé par plusieurs procédures judiciaires, «Los Albertos», comme on les surnomme en Espagne, ont pu monter une pieuvre offshore.
Après Seydou Kane et Frank Timis, un autre investisseur très connu au Sénégal se trouve au cœur des «Panama papers». Il s’agit d’Albertino Cortina qui n’est personne d’autre que le principal actionnaire de la Banque de Dakar (BDK). En effet, Alberto Cortina et son cousin Alberto Alcocer ont requis les services du cabinet panaméen Mossack Fonseca pour créer une société offshore démultipliée en plusieurs autres entreprises grâce à l’ingéniosité de leur gestionnaire de patrimoine Arturo Fassana. Ce dernier est visé par plusieurs enquêtes judiciaires en Espagne d’où est originaire l’actionnaire majoritaire de la BDK.
Dans un premier temps, les deux cousins ont monté la société Swiss Shipping logée aux Iles vierges britanniques. A partir de cette entité, ils créeront plusieurs autres entreprises à travers des prises de participations aussi complexes que nébuleuses. On peut citer, à ce titre, Percacer SA, Nothxroft Trading, Dorset Group, Monte Esperanza et Monte Toledo. Le même procédé a permis aux «Albertos» de monter Alcor Holding qui, selon les documents consultés par Libération, a été logée aux Iles caïman, un autre paradis fiscal.
Pourtant, ces nouvelles découvertes ne sont pas surprenantes et pour cause. En effet, Alberto Cortina contrôle la Banque de Dakar à partir de BDK Financial, logée au Luxembourg – un paradis fiscal – au 11 avenue de la Porte Neuve. BDK a été créée le 19 mai 2014 sous le numéro B187018. C’est-à-dire un mois avant la naissance sur le papier de la BDK, société anonyme créée le 5 juin 2014, avec comme gérant Vasco Pinto Machado Duarté Silva qui a pris la place de Mamadou Seck, démissionnaire.
Pour l’histoire, Cortina avait été condamné, en même temps que son… cousin, dans une affaire de faux et d’escroquerie impliquant la société Urbanor SA qu’ils dirigeaient à l’époque. Cette entreprise, qui disposait d’un terrain à Madrid, l’avait vendu au Kuwait Investment Office qui avait alors mis à sa disposition plusieurs actions détenues à la Banque centrale espagnole. Il se trouve que plusieurs actionnaires d’Urbano avaient porté plainte après avoir découvert plusieurs irrégularités dans la transaction. Cortina et son cousin avaient été condamnés en deuxième instance. Et plus récemment, le recours qu’ils ont introduit devant la Cour européenne des droits de l’homme a été déclaré irrecevable.
Dans un premier temps, les deux cousins ont monté la société Swiss Shipping logée aux Iles vierges britanniques. A partir de cette entité, ils créeront plusieurs autres entreprises à travers des prises de participations aussi complexes que nébuleuses. On peut citer, à ce titre, Percacer SA, Nothxroft Trading, Dorset Group, Monte Esperanza et Monte Toledo. Le même procédé a permis aux «Albertos» de monter Alcor Holding qui, selon les documents consultés par Libération, a été logée aux Iles caïman, un autre paradis fiscal.
Pourtant, ces nouvelles découvertes ne sont pas surprenantes et pour cause. En effet, Alberto Cortina contrôle la Banque de Dakar à partir de BDK Financial, logée au Luxembourg – un paradis fiscal – au 11 avenue de la Porte Neuve. BDK a été créée le 19 mai 2014 sous le numéro B187018. C’est-à-dire un mois avant la naissance sur le papier de la BDK, société anonyme créée le 5 juin 2014, avec comme gérant Vasco Pinto Machado Duarté Silva qui a pris la place de Mamadou Seck, démissionnaire.
Pour l’histoire, Cortina avait été condamné, en même temps que son… cousin, dans une affaire de faux et d’escroquerie impliquant la société Urbanor SA qu’ils dirigeaient à l’époque. Cette entreprise, qui disposait d’un terrain à Madrid, l’avait vendu au Kuwait Investment Office qui avait alors mis à sa disposition plusieurs actions détenues à la Banque centrale espagnole. Il se trouve que plusieurs actionnaires d’Urbano avaient porté plainte après avoir découvert plusieurs irrégularités dans la transaction. Cortina et son cousin avaient été condamnés en deuxième instance. Et plus récemment, le recours qu’ils ont introduit devant la Cour européenne des droits de l’homme a été déclaré irrecevable.