Gambie: pour le jour de l’indépendance, Barrow fixe le cap de sa présidence

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koumpeu.com–La Gambie fêtait son indépendance ce 18 février. Le pays s’est émancipé de la puissance coloniale britannique il y a très exactement 53 ans. Comme chaque année, une cérémonie s’est déroulée à Banjul, la capitale, avec une série de défilés dans l’enceinte du McCarthy Square. Cette cérémonie coïncide désormais avec le changement de régime qu’a connu la Gambie le 18 février 2017, lorsque le nouveau président Adama Barrow a prêté serment dans le pays, mettant fin à 22 années de dictature. Pour le nouveau président, il s’agissait d’une occasion de faire un premier bilan face aux Gambiens.

Dans son discours, le président a prôné l’unité et a surtout voulu rassurer les Gambiens, qui commencent à s’impatienter pour certains.

« Nous avons gagné la guerre contre la dictature mais c’était la partie la plus facile, a déclaré Adama Barrow ce 18 février. Notre plus grand défi sera de maintenir la paix pour notre démocratie. Cela va demander de la patience et de la tolérance. Des erreurs seront commises mais on les corrigera en perfectionnant notre « Nouvelle Gambie » ».

Au cours de la matinée, les forces de l’ordre, dans leurs uniformes de cérémonie, sont venues présenter leurs armes au président. Puis les écoliers ont défilé à leur tour. Le tout premier président du pays, Dawda Jawara, a fait une apparition symbolique.

Abolition de la peine de mort

Dans le public, Nuha est fier cette année de célébrer son pays. « A l’époque de Yahya Jammeh, je n’assistais pas à cette fête, raconte-t-il.Je n’aimais pas ses violations des droits de l’homme. Maintenant que c’est Barrow, je célèbre ce jour, car j’aime mon pays, et je suis très heureux. »

Adama Barrow en a profité pour faire le bilan des avancées de son gouvernement et a, au passage, réaffirmé sa volonté de mettre fin à la peine de mort. « Je veux profiter de cette occasion pour déclarer un moratoire sur l’application de la peine de mort, comme premier pas vers l’abolition », a-t-il affirmé.

Ce moratoire avait déjà été plus ou moins décrété par l’ancien président Yahya Jammeh en 2012. Cette fois-ci, il doit se transformer en abolition durable, comme Adama Barrow s’y est engagé devant l’ONU en septembre dernier.

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