Gouvernement en RDC: une lourde et coûteuse machine, des dossiers urgents
Le futur gouvernement de coalition de RDC dont la composition a enfin été dévoilée hier est le fruit de sept mois de tractations entre les familles politiques de l’actuel et de l’ancien président. Ces tractations se sont déroulées dans un climat de méfiance qui a débouché sur nombreux compromis et une architecture gouvernementale lourde et complexe. Au point que certains observateurs s’interrogent sur l’efficacité de la future équipe qui va devoir affronter les urgences qui se sont accumulées depuis l’investiture de Félix Tshisekedi.
La taille de ce gouvernement laisse perplexe les observateurs: 66 postes finalement, dont 17 postes de vice-ministres, issus dans la plupart des cas d’un camp opposé à celui du ministre titulaire. Dans un souci assumé d’équilibre au sein de la coalition au pouvoir mais qui risque selon certains d’entraîner des « lourdeurs » voire des « paralysies ». Avec également des risques de concurrence entre certains ministères qui ont été scindés en deux comme celui des Affaires étrangères attribué à l’UDPS de Félix Tshisekedi, qui devra désormais composer avec un ministre de la Coopération et de l’Intégration régionale issu du camp opposé. Une source potentielle de conflit.