Le gouvernement du Sud-Soudan a limogé 40 diplomates pour avoir prétendument défié les ordres de se rendre au travail, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Selon la loi sur les services diplomatiques et consulaires du Sud-Soudan, une absence du travail pendant 45 jours sans autorisation est considérée comme une démission. Mawien Makol, porte-parole officiel du ministère des Affaires étrangères, a déclaré à Radio Tamazuj jeudi, que 40 diplomates avaient été renvoyés pour avoir passé une longue période sans se rendre au travail.

Il a ajouté que les diplomates avaient été licenciés pour leur absence sans aucune explication. « Les diplomates licenciés recevront leurs droits et le ministère des Finances travaillera sur la question », a-t-il déclaré. Mawien a souligné que tous les diplomates licenciés sont invités à restituer leurs passeports diplomatiques, y compris les passeports détenus par leur épouse et leurs enfants mineurs, à l’ambassade du Sud-Soudan la plus proche.

Par ailleurs, Mawien a révélé que les diplomates du pays n’avaient pas été payés depuis près de cinq mois, évoquant des difficultés financières. « Mais nous pensons que la situation économique va s’améliorer car le gouvernement met actuellement en œuvre l’accord de paix revitalisé », a-t-il déclaré. Le Soudan du Sud possède d’importants gisements de pétrole, mais les exportations ont considérablement ralenti depuis que le pays a sombré dans la guerre civile il y a plus de cinq ans. Le 12 mai, le président Salva Kiir et les dirigeants de l’opposition n’ont pas réussi à former un gouvernement d’union, comme stipulé dans l’accord de paix. La formation du nouveau gouvernement a été prolongée de six mois jusqu’en novembre.