Washington: la police pénètre l’ambassade du Venezuela pour en expulser les pro-Maduro (vidéo)
Déclaration de guerre en bonne et due forme? Des policiers américains ont fait irruption dans l’ambassade du Venezuela à Washington pour convaincre les partisans de Nicolas Maduro de quitter les lieux, en vain. Les militants, privés d’électricité, sont quand même restés dans le bâtiment.
La police américaine est entrée dans l’ambassade du Venezuela à Washington, où se trouvent retranchés les derniers partisans de Nicolas Maduro.
Les négociations en vue de les pousser à quitter l’ambassade ont duré une demi-heure, puis les policiers sont partis en fermant l’entrée, les militants restant à l’intérieur.
L’ambassade et les consulats du Venezuela aux États-Unis avaient été fermés en janvier 2019, le personnel diplomatique avait quitté les lieux fin avril, privés de visas par l’administration Trump qui considère comme déchu le Président Nicolas Maduro. Des militants avaient alors occupé l’ambassade, affirmant vouloir empêcher une intervention militaire américaine à Caracas.
Au départ une cinquantaine, ils ne sont plus qu’une quinzaine, assiégés par les opposants à M. Maduro et privés d’électricité depuis quelques jours. Le Président vénézuélien les avait remerciés pour la défense de l’ambassade en exprimant sa «profonde admiration».
« La police a par ailleurs collé un avis à la porte du bâtiment plus tôt dans la journée, déclarant que les États-Unis ne reconnaisse plus désormais le pouvoir du gouvernement de Maduro ou de l’un de ses anciens représentants d’autoriser des individus à entrer légalement, à rester sur cette propriété ou à prendre des mesures en ce qui concerne cette propriété. »
Le vice-ministre des Affaires étrangères vénézuélien pour l’Amérique du Nord a rappelé à Washington qu’une intrusion serait une violation du droit international. «Le Gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela n’a pas autorisé l’entrée de policiers dans l’ancien bâtiment de l’ambassade à Washington. Cette intrusion constitue une nouvelle violation du droit international par les autorités américaines et une agression contre le Venezuela », a déclaré Carlos Ron sur Twitter.
Les États-Unis, le Canada, de nombreux pays d’Amérique latine et certains pays européens ont reconnu Juan Guaido comme Président par intérim du Venezuela. La Russie, la Bolivie, la Chine, Cuba, la Turquie et un certain nombre d’autres pays ont exprimé leur soutien à Nicolas Maduro, élu constitutionnellement, en tant que seul Président légitime du Venezuela.