Afrique: Découvrez ce que coûtent les anciens présidents africains
En Afrique l’indemnité des ex chefs d’état varie d’un pays à un autre. Nous avions choisi pour vous, les coûts de quelques uns des ex-présidents y compris tous les privilèges en annexe. En Algérie, pas de texte écrit noir sur blanc déterminant les indemnités et privilèges d’un ex président.
Cependant, l’ancien président, Liamine Zéroual en vie est traité comme si les textes l’avaient bien clarifié. Il bénéficie des avantages que voici: salaire d’ancien chef d’État, gardes du corps, véhicule blindé et soins médicaux gratuits. Il réside dans sa villa privée, à Batna.
Bénin
Mis à part une pension qui correspondait aux émoluments du président de la Cour constitutionnelle et une allocation annuelle de représentation correspondant à 50 % du montant des fonds spéciaux alloués au président de l’Assemblée nationale, les ex présidents bénéficient aussi de deux gardes du corps, deux véhicules, un service de secrétariat, des domestiques et deux chauffeurs, ainsi qu’une assurance maladie.
Burkina Faso
Par trimestre ce depuis 2009, la loi du Faso a prévu à titre de pension, la somme de 4 millions de F CFA soit 6 100 euros ainsi que d’autres avantages, comme l’affectation d’un véhicule avec chauffeur et un service de sécurité aux ex présidents.
Cameroun
La loi consacre aux anciens présidents, d’être membres à vie du Conseil constitutionnel. Seulement, depuis 1996, le Conseil constitutionnel n’a jamais été mis en place…
Congo
Le statut des ex présidents a été promulgué fin 2015. Au regard de ce statut la constitution est claire:les ex présidents sont protégés tant en leur personne qu’en leurs biens. Une allocation viagère, dont le montant n’est pas précisé, est prévue. Une loi définissant les autres avantages qui leur sont accordés et les modalités de cette protection doit être promulguée.
Côte d’Ivoire
9,6 millions de F CFA/mois, les frais de téléphone, d’eau et d’électricité, de carburant et de logement sont couverts (à hauteur de 7,5 millions de F CFA au total, Voilà ce que touchent les anciens présidents ivoiriens. Ces derniers disposent d’un cabinet comprenant cinq personnes, des domestiques (six personnes), d’un service de sécurité (10 agents, placés sous l’autorité d’un aide de camp), de trois véhicules et sont médicalement couverts, tout comme leur conjointe et leurs enfants mineurs. Ils sont en outre membres de droit et à vie du Conseil constitutionnel.
Gabon
Les anciens présidents sont membres de droit de la Cour constitutionnelle. La pension trimestrielle des anciens présidents est sept fois la moyenne du traitement brut le plus élevé des fonctionnaires de catégorie A (soit environ 2 millions de F CFA), une indemnité mensuelle de représentation d’environ 1,5 million de F CFA. Les textes octroient aussi aux ex présidents, un logement, deux véhicules et un peloton de sécurité. Sont également pris en charge leurs consommations d’eau, d’électricité et de téléphone, ainsi que le personnel affecté à leur résidence. Mis à part ces dispositions, l’État met à leur disposition un bureau (dont les frais de fonctionnement sont couverts) et finance leurs déplacements à l’étranger, ainsi que ceux de leur conjointe et de leurs enfants mineurs.
Mauritanie
Les anciens chefs d’État touchent une dotation annuelle de 8 400 000 ouguiyas (21 000 euros environ), une allocation annuelle de 1 440 000 ouguiyas, une prime de première installation renouvelable tous les cinq ans de 2 740 000 ouguiyas et une indemnité compensatrice de 81 000 ouguiyas. Cette disposition a été prise dans le décret de 2009. Comme avantages s’y ajoutent: logement, véhicule, un chauffeur, deux domestiques et deux agents de sécurité.
RD Congo
L’article 104 de la Constitution dispose que Les ex-présidents « élus sont, de droit, sénateurs à vie » au regard de l’article 104 de la Constitution. Depuis avril 2015, un texte a été soumis visant à sécuriser « matériellement et politiquement » les anciens chefs d’État. Le texte n’a pas encore été adopté.
Rwanda
Contrairement aux autres pays, au Rwanda, un ex président perçoit à vie l’équivalent de 80 % du salaire alloué au président de la République en exercice, soit environ 5 000 euros par mois. Il dispose d’une résidence équipée (ou perçoit une indemnité de logement), de moyens de transport et de communication, de frais de représentation, d’un service de garde. L’eau, l’électricité sont prises en charges tout comme un voyage privé à l’étranger par an, sachant que ce séjour n’est couvert que s’il n’excède pas quinze jours. Cependant, la loi est claire. Ne peut bénéficier de cette faveur, quand l’ex président réside au Rwanda et « qu’il n’a pas été condamné pour un crime de haute trahison ou pour violation grave et délibérée de la Constitution ».
Sénégal
Le salaire des ex président selon le décret 2013-125 est de 5 millions de F CFA (7 600 euros). Ce salaire est accompagné d’une assurance maladie étendue au conjoint. Comme bien matériels, deux véhicules, un téléphone fixe, un logement meublé et du personnel (dont deux agents de sécurité, deux assistantes, un standardiste, un cuisinier, une lingère, un jardinier, deux chauffeurs) leur sont également octroyés. En cas de renoncement au logement affecté, les textes prévoient une indemnité compensatrice de 4,5 millions de F CFA par mois. Ce n’est pas fini. Par année, le budget national prévoit une enveloppe de 40 millions de F CFA pour prendre en charge le coût de leurs billets d’avion et de ceux de leurs conjointes. L’État met aussi à la disposition de ceux qui choisiraient de vivre hors du pays quatre collaborateurs de leur choix.
Togo
Il est prévu que les anciens présidents aient rang de président d’institution et bénéficient des mêmes avantages : une indemnité mensuelle de 4 millions de F CFA (6 100 euros) et du personnel mis à disposition par l’État (notamment un chauffeur et un agent de sécurité).
Tunisie
En Tunisie, la rente mensuelle d’un ancien président est de 30 000 dinars (environ 12 100 euros), équivalente au salaire d’un président de la République en exercice, mais aussi des avantages en nature : un logement meublé, avec les frais d’entretien, de téléphone, la consommation d’eau, de gaz et d’électricité pris en charge ; des agents de sécurité, des moyens de transport et des chauffeurs ; des soins médicaux étendus à la conjointe et aux enfants jusqu’à l’âge de 25 ans. Un projet de loi en cours d’examen prévoit qu’un ex-président ne bénéficie plus que du tiers du salaire d’un président en exercice, d’une seule voiture, d’un seul chauffeur, de 500 litres d’essence et d’une prime de logement.