Violences en RDC : la procureure de la CPI descend sur place pour voir clair
koumpeu.com–Fatou Bensouda est arrivée hier à Kinshasa. Dans la capitale de la RDC, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) devrait rencontrer les autorités du pays et débuter peut-être ses investigations sur les violences enregistrées ces derniers temps.
Chose promise, chose due. Des experts politiques et des praticiens du droit ne tarderont pas à faire ce commentaire. “Je n’hésiterai pas à agir si des actes constitutifs de crimes relevant de la compétence de la Cour sont commis et à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour poursuivre en justice les personnes responsables”, a promis Fatou Bensouda au lendemain de la mort de la Suédo-Chilienne Zaida Catalan et de l’Américain Michael Sharp. Ces deux experts de l’ONU tués le 12 mars 2017 dans la province du Kasaï au centre du pays.
L’arrivée un an après les faits de Bensouda intervient après qu’un rapport de l’ONU a récemment accusé la RDC de vouloir faire obstruction aux enquêtes. En effet, des enquêteurs délégués par l’institution se sont heurtés au refus des autorités kinoises qui leur ont imposé de s’appuyer sur les éléments des enquêtes menées par des juges congolais.
Le séjour de la juge de la CPI résonne aussi comme une réponse aux multiples demandes adressées par des ONG congolaises de défense ds droits de l’homme. “Il y a des problèmes en RDC qui méritent l’attention de la CPI. Il y a des crimes commis dans ce pays qui, pour nous, défenseurs des droits de l’homme, sont des crimes contre l’humanité. Il y a entre autres la tragédie du Kasaï pour laquelle nous avons produit un rapport donnant des preuves des crimes contre l’humanité”, a indiqué Afrique Paul Nsapu, secrétaire générale de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), cité par VOA.
Allusion sans doute faite à la mort de près de 16 personnes dans la répression de trois manifestations (décembre 2017, janvier et février 2018) initiées par des laïcs catholiques pour revendiquer l’application de l’accord du 31 décembre 2016 sur l’organisation des élections dont le calendrier a encore glissé en décembre dernier et le départ de Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat présidentiel s‘était expiré depuis novembre 2016.
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