Real Madrid – Remplaçant de Lopetegui : le vestiaire ne veut pas d’Antonio Conte
Florentino Pérez voulait faire venir Antonio Conte au chevet de l’équipe première du Real Madrid, mais le président semble avoir fait machine arrière, sous la pression d’un vestiaire qui n’aurait pas du tout envie de cohabiter avec l’Italien.
Dimanche, le Clasico était tout juste terminé que déjà tout semblait acté: Julen Lopetegui allait être démis de ses fonctions ce lundi, pour préparer l’intronisation rapide d’Antonio Conte. Mais au cours des dernières heures, ce qui semblait inéluctable pour le Real Madrid après avoir été giflé (5-1) au Camp Nou par le FC Barcelone, a pris du plomb dans l’aile. Tant et si bien que la presse espagnole est désormais assurée que le technicien transalpin ne prendra pas place sur le banc de la Maison blanche à court terme. Pourtant, parmi les coaches libres, expérimentés et déjà victorieux au plus haut niveau, l’ancien sélectionneur de la Squadra Azzurra apparaissait comme une évidence. Pour la direction du club, peut-être, mais apparemment pas pour les joueurs.
Car selon les dernières informations récoltées par Deportes Cuatro, qui a notamment sollicité l’intervention d’une journaliste italienne de Mediaset, le transalpin a décidé, « après avoir mûrement réfléchi, de rompre les négociations », avec le Real Madrid. Et les points d’achoppement ne seraient pas du tout d’ordre financier, ni même technique. Tout simplement, Antonio Conte a senti qu’il n’était pas le bienvenu dans la Maison Blanche. Une façon comme une autre d’expliquer que le vestiaire ne veut pas entendre parler d’un homme dont les méthodes, plutôt directes et autoritaires, ne conviennent pas à un groupe que Zinedine Zidane et Carlo Ancelotti ont conduit de main de maître en flattant les egos, et en laissant les cadres garder la main en certaines situations.
« Le respect se gagne, il ne s’impose pas »
Les déclarations d’après-match de Sergio Ramos après le Clasico prennent alors tout leur sens. « Le respect se gagne, il ne s’impose pas. Nous avons déjà tout gagné avec les entraîneurs que nous avons connus. Au final, la gestion du vestiaire est plus importante que les connaissances techniques d’un entraîneur », avait clamé le capitaine. Pour ajouter à cela, Julen Lopetegui, ancien sélectionneur de la Furia Roja, était apprécié par les joueurs, même s’ils n’ont pu empêcher son éviction. C’est donc Santiago Hernan Solari qui va assurer l’intérim avant que le profil idoine ne soit décelé.
De quoi faire plaisir à un Thibaut Courtois qui n’avait lui pas caché sa frilosité à l’idée de voir Antonio Conte débarquer. « Ici, je suis le seul à avoir travaillé avec Conte et Mourinho. J’ai justement quitté Londres pour ne plus avoir à subir une telle épreuve et on m’annonce que c’est l’un des deux qui va venir entraîner le Real ? », s’était inquiété le Belge dans El Pais. Le message a été reçu cinq sur cinq.