Privatisation de la Sonacos : les producteurs du Bassin alerte l’Etat
«Compte tenu du passé, notre pensée s’oriente directement vers Abass Jaber lorsqu’on parle de privatisation de la Sonacos. Si le second repreneur se comporte comme Jaber, les producteurs risquent de revendre leurs graines dans les marchés hebdomadaires à 100 voire 125 francs. Car, c’est sous Jabber que les paysans ont connu le phénomène des bons impayés », ont laissé entendre Ibrahima Badiane et ses camarades.
Selon eux, la différence s’est fait ressentir quand l’Etat a repris la gestion. « Quand l’Etat a repris la gestion de la Sonacos Sa, les producteurs étaient à l’aise. On a vendu correctement nos graines à bon prix et à temps. L’année dernière, le directeur de la société a pu contractualiser avec les producteurs, en leur octroyant des engrais et des semences. Et il avait promis de faire le même geste cette année », ont-ils souligné.
Ibrahima Badiane ne veut d’ailleurs pas de l’entreprise oléagineuse Copéol holding (ex-Novasen) pour la reprise de la Sonacos Sa. Il estime que ces Sénégalais sont incapables d’améliorer la situation des producteurs.
« Contrairement à la Sonacos Sa qui a subventionné l’année dernière les semences et l’engrais aux paysans à bas prix, la Copéol vendait à des prix beaucoup plus élevés », a dit M. Badiane. Et le Secrétaire général de l’association des producteurs du Bassin arachidier, Cheikh Tidiane Cissé, de souligner que « le monde rural risque de pâtir de la privatisation de la Sonacos Sa ».
la rédaction de Koumpeu.com