Panne des services de Facebook: Le monde ‘’déconnecté’’ !
Hier, à 16h, les services de Facebook, WhatsApp, Instagram et Messenger ont été affectés par une panne qui a rendu les échanges difficiles, voire impossibles.
Dans un message publié à 16h52 sur Twitter et repris par les médias, Facebook France reconnaît l’existence de difficultés touchant ses différentes applications, notamment “pour télécharger des images, des vidéos et d’autres fichiers”, mais déclare “travailler à résoudre le problème au plus vite”.
Toutefois, cet incident a largement perturbé les échanges mondiaux, surtout en Afrique où mêmes ceux qui ne sont pas instruits sont des inconditionnels de ces réseaux sociaux.
Cette situation qui serait le fait d’un problème de leur serveur central, a largement exaspéré les milliards d’utilisateurs scotchés à ces réseaux qui leur apportent d’énormes satisfactions en termes de communication intra-personnelle.
En effet, des centaines, voire des milliers de ‘’groupes’’, se sont constitués surtout au niveau de WhatsApp pour échanger presque de façon permanente entre collègues, membres d’une même famille, étudiants, élèves, responsables politiques, acteurs sociaux, et bien d’autres.
Après le téléphone portable, nous sommes entrés dans une ère post-industrielle d’informatisation à outrance où les relations virtuelles sont en train de prendre le pas sur les contacts physiques, réels.
Une situation qui rend le téléphone plus indispensable et contraint le monde entier à une dépendance dont nous n’avons pas encore mesuré toutes les conséquences.
L’Afrique toute entière vit au rythme de ces réseaux et des milliers de personnes, au Sénégal et ailleurs, les utilisent pour travailler ou pour écouler leurs produits commerciaux ou faire leur promotion.
Cette facilité de communication est tellement magique que toutes sortes d’informations, de vidéos, d’images, de sons sont véhiculées sans aucun contrôle envers des destinataires pas toujours matures.
C’est le revers de la médaille.
Qui plus est, personne ne sait ce que les initiateurs feront des données personnelles ainsi obtenues. Et les récents scandales qui ont poussé le Parlement européen à convoquer Marc Zuckerberg, le patron de Facebook, en disent long sur les risques encourus.
Or, il n’est guère prudent, dans le village planétaire, d’exposer ainsi sa vie, ses relations, sa famille, à des inconnus. Mais tout le monde agit comme si ceux qui étaient derrière les écrans étaient des partenaires qui ne vous veulent que du bien.
Malheureusement, le jour où ils décideront de nous faire du mal, ils y parviendront facilement.
Là-dessus, quelle attitude adoptée ?
Il est impensable de ne pas profiter de cette technologie, de cette prouesse technologique et, par ricochet, de cette facilité de communication.
Mais, comme dans toute pratique, il faudra des garde-fous. Il n’est pas question d’exposer les enfants et les personnes vulnérables à des prédateurs de toutes sortes qui rodent dans ces réseaux.
Il n‘est pas question de ne pas utiliser ces technologies avec parcimonie, responsabilité et sens de la mesure.
La confiance aveugle que nous leur accordons pourrait, un jour, se retourner contre nous. Car, nous ne sommes pas à l’abri de leurs défaillances technologiques ou, parfois, de leur mauvaise foi.
Il importe également que les déclarations faites soient mesurées car, il ne suffira pas de les effacer. Certains pourront facilement les retracer.
Les logiciels-espions existent également et personne n’est plus vraiment à l’abri.
C’est pourquoi, il est important de savoir ce que l’on dit sur une place publique, car les réseaux sociaux sont une sorte de Grand-Place moderne où le mot confidentialité est un leurre.
Assane Samb