Myanmar (ex-Birmanie): Aung San Suu Kyi se prononce sur la crise Rohingyas
La dirigeante du Myanmar, Aung San Suu Kyi, a reconnu qu’il était possible de mieux traiter la crise des Rohingyas, bien qu’elle a continué à déclarer les forces de sécurité du Myanmar non coupables de toute atrocité contre des civils.
C’est ce qui ressort de sa participation jeudi au Forum économique mondial de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est, dans la capitale vietnamienne Hanoï, selon l’agence américaine Associated Press. « Bien sûr qu’il y a d’autres moyens découverts récemment et qui auraient pu rendre meilleur le traitement de la crise des Rohingyas (sans les déterminer) », a déclaré Suu Kyi.
Dans le même contexte, la dirigeante du Myanmar a continué à défendre les forces de sécurité de son pays, et a ajouté: « Nous pensons que pour assurer la stabilité et la sécurité à long terme, nous devons être équitables envers toutes les parties ».
« Il faut appliquer l’état de droit à tout le monde, nous ne pouvons pas choisir qui nous protégeons en vertu de la loi », a-t-elle poursuivi.
Depuis le 25 août 2017, le Myanmar a lancé une vaste opération militaire contre la minorité ethnique musulmane, faisant près de 24 mille morts dans les rangs des civils. Quelques 826 mille personnes, dont des femmes et des enfants, ont été contraints de fuir au Bangladesh, selon les données de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Sur un autre plan, Suu Kyi a rejeté « toutes les accusations dirigées contre son pays à la suite de la condamnation de deux journalistes à 7 ans de prison, pour avoir collecté des informations confidentielles ».
« L’affaire a été examinée par la cour de justice en public. Ils n’ont pas été emprisonnés parce qu’ils sont des journalistes, mais parce que le tribunal a décidé qu’ils avaient enfreint la loi sur les secrets officiels », a-t-elle poursuivi.
Les autorités birmanes ont arrêté les deux journalistes en décembre 2017, et les ont accusé de collecter illégalement des informations sur la police. Les Rohingyas sont considérés par l’organisation des nations unies (ONU) comme étant la communauté la plus persécutée au monde.