Japon : la justice émet un nouveau mandat d’arrêt contre Carlos Ghosn
L’ancien PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, est visé par un nouveau mandat d’arrêt émis par la justice japonaise. C’est ce qu’a annoncé ce jeudi l’agence de presse Kyodo.
Le parquet de Tokyo a émis un mandat contre le libano-brésilien Carlos Ghosn qui a fui le Japon pour le Liban dans des conditions restées floues. La justice japonaise reproche à l’homme d’affaires d’avoir quitté illégalement le pays, violant ainsi la loi sur le contrôle de l’immigration. Trois personnes suspectées de l’avoir aidé à s’enfuir sont aussi visées par des mandats d’arrêt. Il s’agit entre autres de Michael Taylor, un ancien membre de forces spéciales de l’armée américaine, et George Zayek, qui a travaillé dans la sécurité privée en Afghanistan et en Irak avec les forces américaines.
C’est le deuxième mandat contre Ghosn après celui de début janvier délivré par l’Interpol à la demande de la justice nippone. Un mandat que le Liban n’a pas exécuté. N’ayant pas d’accord de coopération judiciaire avec Tokyo, Beyrouth a indiqué qu’il n’était pas contraint d’extrader Ghosn. Carole, la femme du mis en cause fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt.
L’affaire Ghosn!
Accusé de malversations financières et de blanchiment de capitaux, Ghosn était en résidence surveillée au Japon après avoir passé plusieurs mois derrière les barreaux. Il a sans cesse dénoncé les restrictions relatives à sa liberté sous conditions surtout celle en lien avec sa famille. Après avoir fui le Japon, il a indiqué « n’avoir pas échappé à la justice, mais j’ai fui l’injustice ». A Beyrouth, il avait animé une conférence de presse pour expliquer les dessous de sa poursuite. Le Liban lui a d’ailleurs interdit de quitter son territoire jusqu’à nouvel ordre.