Gilets jaunes : La France répond à Donald Trump après son tweet moqueur
”Le président américain Donald Trump ne devrait pas s’ingérer dans les affaires françaises”, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Cette mise en garde fait suite à une série de tweets dans lesquelles Donald Trump critique la France pour les manifestations des gilets jaunes.
Les gilets jaunes ont affronté la police anti-émeute à Paris et dans d’autres villes françaises samedi, lançant des pierres, incendiant des voitures et vandalisant des magasins et des restaurants dans un quatrième week-end de troubles qui remettent en cause l’autorité du président Emmanuel Macron.
« L’Accord de Paris ne fonctionne pas très bien pour Paris. Protestations et émeutes partout en France. Les gens ne veulent pas payer de grosses sommes d’argent, beaucoup d’argent aux pays du tiers monde (qui sont gérés de façon douteuse), afin de peut-être protéger l’environnement. Ils scandent “Nous voulons Trump ! J’adore la France », a écrit Donald Trump sur son compte Twitter samedi dernier.
Le Drian a condamné les propos de Donald Trump. « Les gilets jaunes n’ont pas manifesté en anglais à ma connaissance et pour tout dire, les images qui sont parues aux États-Unis et où on entendait « We want Trump » étaient des images prises de Londres lors d’un déplacement du président Trump il y a plusieurs mois », a-t-il déclaré à la télévision LCI.
Dans un tweet séparé, Trump a également écrit : “Très triste jour et nuit à Paris. Peut-être est-il temps de mettre fin à la Convention de Paris, ridicule et extrêmement coûteuse, et de rendre l’argent à la population sous la forme d’une réduction des impôts ? Les États-Unis avaient une longueur d’avance et étaient le seul grand pays où les émissions ont diminué l’an dernier !”
Le Drian a noté que le gouvernement français ne commente pas la politique américaine et que cela devrait fonctionner dans les deux sens.
« Nous ne tenons pas, pour notre part, de considération sur la politique intérieure américaine, et nous souhaitons que ce soit réciproque. Nous ne prenons pas partie dans les débats américains, alors laissez nous vivre notre vie de nation », a-t-il souligné.