Gaza: le président iranien regrette « le manque d’unité » des « pays musulmans »
Le président iranien Ebrahim Raïssi a regretté mardi « le manque d’unité » des « pays musulmans » qui, s’ils s’étaient coordonnés, auraient pu contribuer à prévenir « l’agression » d’Israël contre la bande de Gaza.
Recevant le nouvel ambassadeur saoudien en Iran, nommé après sept ans de rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Ryad, M. Raïssi a appelé à « renforcer la coopération » entre les pays de la région pour « résoudre ses problèmes » en évitant l’intervention « de pays étrangers ».
Pour lui, « une position unie et intégrée du monde musulman aurait pu prévenir l’oppression et l’agression du régime sioniste et les excès de ses soutiens occidentaux d’une manière plus efficace », selon des propos rapportés par l’agence de presse Irna.
« La présence d’étrangers dans la région non seulement ne résout aucun problème, mais représente en soi un facteur d’intensification des problèmes », a-t-il ajouté, sans citer de noms de pays.
L’Iran critique fréquemment le rôle des Etats-Unis, qui ont renforcé leur présence militaire au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
M. Raïssi avait déjà appelé le 12 octobre les « pays musulmans et arabes » à « se coordonner » pour « stopper les crimes » d’Israël.
La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée le 7 octobre par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a fait plus de 1.400 morts, en majorité des civils.
Les représailles israéliennes dans la bande de Gaza ont fait plus de 5.700 morts, également civils pour la plupart, selon le ministère de la Santé du Hamas.
L’échange d’ambassadeur entre l’Arabie saoudite et l’Iran fait suite à l’annonce surprise faite en mars du rétablissement, sous l’égide de la Chine, de leurs relations après sept ans de brouille.