Gabon: le président déchu Ali Bongo Ondimba et sa famille libérés et arrivés à Luanda

Cinq jours après la sortie de prison de l’ancienne première dame Sylvia Bongo et du fils d’Ali Bongo, Noureddin, Luanda a annoncé que le président déchu Ali Bongo Ondimba et sa famille a atterri en Angola. La mesure met ainsi fin à 19 mois de captivité à Libreville, après le coup d’État du général Brice Clotaire Oligui Nguema.

« À la suite des initiatives du président de la République d’Angola et président en exercice de l’Union africaine, João Lourenço, auprès du président Brice Oligui Nguema du Gabon, la famille Bongo a été libérée et vient d’arriver à Luanda », a indiqué la présidence sur les réseaux sociaux, images à l’appui. On y voit Ali Bongo, souriant et soutenu par sa canne, à la descente d’un avion officiel angolais. Selon la publication de la présidence angolaise, « après les échanges entre João Lourenço et Brice Clotaire Oligui Nguema, la famille Bongo a été libérée et vient d’arriver à Luanda ».

Le président en exercice de l’Union africaine João Lourenço s’était rendu lundi 12 mai à Libreville pour acter sa réconciliation avec son homologue gabonais, après une période de transition durant laquelle les relations étaient plutôt tièdes. Mais João Lourenço avait aussi profité de son passage pour rencontrer Ali Bongo à son domicile du quartier de la Sablière, où il était confiné depuis son renversement le 30 août 2023.

La question d’un procès de Silvia et Noureddine Bongo

En amont de cette visite, Sylvia et Noureddine Bongo avaient été extraits de leur cellule la semaine dernière pour retrouver leur résidence, ce qui alimentait les rumeurs d’un prochain départ en exil. Les autorités n’ont jamais communiqué sur ce changement de statut.

Les avocats non plus, mais ils avaient rappelé que le 30 avril dernier, l’Union africaine avait à nouveau demandé la libération des Bongo. Durant la transition, les avocats de Sylvia et Noureddine Bongo avaient dénoncé des mauvais traitements, demandé en vain leur évacuation médicale.

Avant son élection à la présidence début avril, Brice Clotaire Oligui Nguema avait affirmé qu’un procès « aurait lieu ». Car Sylvia et Noureddine Bongo sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation, dont détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux.

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