Ali Bongo est arrivé à Luanda, en Angola, dans la soirée d’hier jeudi 15 mai, accompagné des membres de sa famille, dont l’ex-première dame Sylvia Bongo Valentin et son fils Noureddin Bongo qui croupissaient, il y a encore quelques jours, en prison, pour « détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux et corruption ».
Selon le média angolais « Novo Jornal », c’est la présidence angolaise qui a elle-même annoncé l’arrivée de la famille à Luanda.
Le « non » catégorique d’Ali Bongo
La libération de Sylvia et de Noureddin est le fruit des « démarches effectuées par le président de la République d’Angola et président par intérim de l’Union africaine Joao Lourenço, auprès du président Brice Clotaire Oligui Nguéma du Gabon », informe Luanda.
Rappelons que le président gabonais avait proposé à Ali Bongo d’aller se faire soigner à l’extérieur. Mais il lui a opposé un « non » catégorique, refusant de quitter le pays sans sa famille. « Je ne partirai jamais sans Sylvia et Noureddin. Ce n’est même pas un sujet de discussion », a réitéré le dirigeant déchu en mai dernier, lors d’une interview accordée à « Jeune Afrique ». Oligui Nguéma ne l’entendait pas de cette oreille.
« Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail »
Il y a encore un mois, le dirigeant gabonais affirmait, sur France 24, qu’il ne comptait absolument pas les libérer. « Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail. Le procès aura lieu et il sera équitable. Vous savez, c’est toujours facile pour un voleur de dire que je suis innocent. Il y a des preuves dans le dossier, chez le juge d’instruction. Laissez la justice faire son travail », a déclaré le tombeur d’Ali Bongo.
En quatre semaines, le dirigeant a changé d’avis. Qu’est-ce que le président angolais a bien pu lui dire pour le convaincre ?
