[DPG] Les sept ruptures majeures annoncées par le Premier ministre Ousmane Sonko
Lors de sa déclaration de politique générale tenue ce vendredi 27 décembre, le Premier ministre Ousmane Sonko a détaillé les sept ruptures majeures sur lesquelles repose l’action gouvernementale, marquant ainsi une volonté affichée de transformer en profondeur les politiques publiques au Sénégal. Ce programme, selon ses termes, vise à « mettre le Sénégal sur une nouvelle trajectoire » en rompant avec les méthodes traditionnelles du passé.
Retour de l’ambition : croire en soi pour se développer
La première rupture, qualifiée de « retour de l’ambition », insiste sur la nécessité pour le Sénégal de croire en son potentiel. « Nous sommes capables de nous développer et nous le ferons par nous-mêmes », a affirmé le premier ministre, en citant l’exemple de nations ayant réussi leur transition économique en une à deux générations. Il a insisté sur la nécessité de sortir du « complexe du colonisé » et d’inculquer aux jeunes générations « une culture de fierté et d’ambition ». Ce changement repose également sur la confiance en « nos compétences locales » et en un sect
[DPG] Les sept ruptures majeures annoncées par le Premier ministre Ousmane Sonko
eur privé national capable de dynamiser des « moteurs de croissance endogènes et compétitifs ».
Vision à long terme : au-delà des urgences électorales
La deuxième rupture s’attaque frontalement à la logique d’urgence et de saupoudrage qui a marqué l’action publique jusque-là. « Nos classes politiques ont pris l’habitude de faire miroiter des miracles d’ici la prochaine élection », a-t-il déploré, évoquant une « ribambelle de projets d’urgence parfois douteux » qui ne répondent pas aux aspirations profondes des citoyens. En rupture avec cette culture, le gouvernement s’engage à adopter une planification à long terme, sur une vision de 25 ans, afin de « poser les jalons d’un avenir solide » pour les générations futures.
Dépense, participation, et gestion territorialisée
La troisième rupture consiste en un passage d’une logique de dépense à une logique de résultat, visant une plus grande efficacité dans l’utilisation des ressources publiques. La quatrième rupture met l’accent sur une gestion participative et citoyenne, car, selon le Premier ministre, « notre ambition pour le Sénégal ne peut réussir sans une adhésion durable des populations ».
Dans cette même dynamique, la cinquième rupture ambitionne une décentralisation accrue, afin de rapprocher les décisions des réalités locales. « Notre ambition pour le Sénégal ne pourra être réalisée sans une gestion plus proche des territoires », a-t-il expliqué, plaçant les collectivités locales au centre du dispositif.
Équité, justice, et modernisation de l’administration
La sixième rupture repose sur l’établissement d’une gouvernance fondée sur l’équité et la transparence, où la reddition des comptes devient “un principe de transparence et une exigence de gouvernance”. Enfin, la septième rupture prône la modernisation de l’administration publique, qui doit devenir « le fer de lance de la conduite du changement ».
Par ces mesures, le nouveau gouvernement a la volonté de refonder de manière radicale les mécanismes institutionnels, économiques et sociaux, visant à répondre aux attentes des Sénégalais.