Hospitalisé depuis plusieurs semaines à Londres (Royaume Uni), l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari s’est éteint hier dimanche 13 juillet. L’ex-putschiste, devenu démocrate, a dirigé le pays entre 2015 et 2023.
Le journaliste nigérien Seidik Abba, garde de lui, l’image d’un homme humble qui a prouvé qu’il y avait une vie après le pouvoir.
« Il y a deux élections présidentielles qui arrivent, suivez mon regard, je ne citerai pas les pays »
« Quand Buhari a quitté le pouvoir, il est retourné dans son village à Daura. Il est devenu un citoyen ordinaire qui partait au champ. Il y a des vidéos de Buhari qui le montrent dans la rue en train de marcher. Il a démystifié le pouvoir. Dans le contexte d’aujourd’hui en Afrique où les gens ne veulent pas quitter le pouvoir – il y a deux élections présidentielles qui arrivent, suivez mon regard, je ne citerai pas les pays – Buhari a montré qu’il y a une vie après le pouvoir » a déclaré l’ex-employé de Jeune Afrique.
Il martèle : « Le fait que Buhari a montré qu’il y a une vie après le pouvoir doit être considéré comme un testament pour les dirigeants actuels. Des gens qui s’accrochent au pouvoir, 40 ans-50 ans, il faut qu’ils sachent qu’il y a une vie après le pouvoir ».
Ouattara, 15 ans de pouvoir, Paul Biya , 43 ans
Difficile de ne pas voir dans cette réflexion, un tacle bien appuyé au président camerounais Paul Biya, mais aussi à Ouattara, parce que les deux pays qui organisent des élections présidentielles en octobre prochain, sont, bien entendu, le Cameroun et la Côte d’Ivoire.
Ouattara a déjà fait 15 ans au pouvoir, et s’apprête probablement à briguer un 4e mandat.
Paul Biya, lui, est aux commandes du Cameroun depuis 1982. Il a déjà passé 43 ans au pouvoir et brigue un 8e mandat de 7 ans. Le risque qu’il meurt au pouvoir est bien réel si les Camerounais lui accordent à nouveau leur confiance. En effet, le patriarche est actuellement âgé de 92 ans.