Le président américain, Donald Trump, a déclaré, dimanche 7 septembre, qu’Israël avait accepté un nouvel accord sur les otages soutenu par les États-Unis et a lancé son “dernier avertissement” au Hamas pour qu’il l’accepte également.
“Tout le monde veut que les otages rentrent chez eux. Tout le monde veut que cette guerre se termine ! Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps que le Hamas les accepte également. J’ai averti le Hamas des conséquences s’il ne les acceptait pas. C’est mon dernier avertissement, il n’y en aura pas d’autre !” peut-on lire dans un message publié sur son réseau Truth Social.
Donald Trump a publié ce message alors qu’il assistait à l’US Open, à Flushing (New York), où il a été vu en compagnie de son gendre, Jared Kushner, et de l’envoyé spécial américain, Steve Witkoff, tous deux impliqués dans les pourparlers de paix au Moyen-Orient, précise le site de CNN.
Dans un communiqué “soigneusement rédigé”, selon les mots de The Times of Israel, le groupe islamiste palestinien a répondu qu’il “était prêt à s’asseoir immédiatement à la table des négociations pour discuter de la libération de tous les prisonniers en échange d’une déclaration claire mettant fin à la guerre, d’un retrait total de la bande de Gaza et de la création d’un comité de Palestiniens indépendants pour diriger la bande de Gaza”.
En Israël, le Forum des familles d’otages a salué, dans un communiqué, une “véritable avancée”. “La garantie personnelle du président des États-Unis est une étape historique sans précédent. Un tel accord favoriserait un règlement régional plus large, assurerait la libération de tous les otages, permettrait aux soldats et aux réservistes de rentrer chez eux.”
Étroite coordination entre les États-Unis et Israël
On ne sait pas, pour l’heure, si le plan évoqué par Donald Trump “consiste en une série de lignes directrices pour la reprise des négociations ou s’il s’agit d’un plan de cessez-le-feu complet”, note CNN.
Selon Ha’Aretz, qui relaie des informations de Channel 12 News, le locataire de la Maison-Blanche aurait présenté une proposition globale visant à obtenir la libération de tous les otages et à mettre fin à la guerre. Les 48 otages, vivants ou morts, seraient remis à Israël au premier jour du cessez-le-feu, et l’État hébreu gèlerait son offensive sur la ville de Gaza. L’accord prévoirait également la libération de milliers de prisonniers et de détenus palestiniens, dont des centaines purgeant des peines à perpétuité.
Toujours selon la chaîne israélienne, une fois le cessez-le-feu entré en vigueur, les négociations sur la fin de la guerre commenceraient immédiatement sous la direction de Donald Trump, et les combats ne reprendraient pas tant que les pourparlers seraient en cours.
CNN relève que, “quelques instants” après la publication des grandes lignes de la proposition américaine par Channel 12 News, le bureau du Premier ministre israélien a émis un communiqué déclarant : “Israël examine sérieusement la proposition du président Trump ; il semble que le Hamas continuera à la rejeter.”
Cette réponse “rapide” de Benyamin Nétanyahou, qui “pendant des semaines” n’avait pas répondu à une précédente proposition de cessez-le-feu avancée par le Qatar et l’Égypte et acceptée par le Hamas, “suggère fortement que la nouvelle proposition a été étroitement coordonnée entre les États-Unis et Israël”, commente la chaîne américaine.
Mais, prévient Ha’Aretz, une source en contact avec l’administration américaine a émis des réserves quant à ce plan, estimant notamment qu’il était peu probable que le Hamas accepte une proposition qui ne comprendrait aucune garantie de fin de la guerre.
Al-Jazeera objecte pour sa part que “tout au long de cette guerre, qui dure depuis vingt-trois mois, les responsables américains ont affirmé à plusieurs reprises qu’Israël avait accepté les efforts de cessez-le-feu, alors que les dirigeants israéliens s’engageaient publiquement à intensifier leur offensive, qualifiée de ‘génocide’ par les principales organisations de défense des droits humains et les universitaires”.
Donald Trump “a déjà lancé des avertissements verbaux similaires au Hamas et prédit que la guerre prendrait bientôt fin”, retrace le site de la chaîne. Le 25 août, il avait ainsi déclaré qu’il pensait que la guerre prendrait fin dans un délai de trois semaines.
La déclaration du dirigeant républicain, “un fervent partisan d’Israël”, survient alors que l’État hébreu intensifie sa campagne pour prendre le contrôle de la ville de Gaza, “malgré les objections des groupes de défense des droits humains et des responsables occidentaux”, contextualise encore Al-Jazeera.
Donald Trump avait également appelé auparavant à expulser tous les Palestiniens de Gaza et à transformer l’enclave en une “Riviera du Moyen-Orient” appartenant aux États-Unis, “un projet que les défenseurs des droits humains ont dénoncé comme une tentative de nettoyage ethnique”, rappelle le média qatari.