Chelsea oblige l’UEFA à changer ses règles sur le Fair-Play Financier
Avec pas moins de 460,5 millions d’euros dépensés sur les deux dernières fenêtres de mercato, Chelsea a mis la main à la poche et a enflammé les transferts. Respectant néanmoins le Fair-Play Financier, en jouant finement avec les règles, le club londonien a obligé l’UEFA à réagir pour modifier sa législation.
Alors qu’il a pris en main Chelsea l’été dernier, l’homme d’affaires américain Todd Boehly n’a pas fait dans la mesure depuis son intronisation en tant que propriétaire de Chelsea. Avec 282 millions d’euros (hors bonus) dépensés cet été, il avait donné le ton en remodelant l’effectif des Blues. Cet hiver, il a de nouveau fait parler la machine à billets avec 178,5 millions d’euros dépensés (hors bonus) pour Mykhaylo Mudryk (Shakhtar), Benoît Badiashile (Monaco), Noni Madueke (PSV Eindhoven), Andrey Santos (Vasco da Gama), David Datro Fofana (Molde) et Joao Félix (Atlético de Madrid). Des chiffres monstrueux d’autant plus que Moises Caicedo (Brighton), Enzo Fernandez (Benfica), Malo Gusto (Olympique Lyonnais) ou encore Declan Rice (West Ham) sont scrutés.
Logiquement, la question du respect des règles du Fair Play Financier se pose dans le cadre de grosses dépenses, d’autant que Chelsea n’a vendu que pour 56,5 M€ cette saison, 124,6 M€ lors du dernier exercice ou encore 57,2 M€ en 2020/2021. Des chiffres bien en deçà, qui couvent à peine plus de la moitié des achats du club londonien depuis cet été. En Premier League, cette fièvre acheteuse a du mal à passer, à l’image des sorties de Patrick Vieira et de Jürgen Klopp. «C’est intéressant mais je ne peux pas l’expliquer, je n’en ai aucune idée. Mais si les chiffres sont vrais, alors c’est impressionnant» a notamment lâché le coach allemand un brin sarcastique.
Un échelonnement qui va être réduit.
Mais il n’y a pas que la Premier League qui voit d’un mauvais œil ces achats agressifs et notamment la mesure mise en place par le club londonien pour contourner les règles du Fair-Play Financier. En effet, des contrats longs de 6, 7 ou encore 8 ans ont été proposés à des joueurs comme Noni Madueke (2030), Benoît Badiashile (2030) ou encore Mykhaylo Mudryk (2031) afin de répartir sur une durée plus longue le paiement des transferts chaque saison. À l’heure actuelle, la FIFA déclare que les contrats doivent durer au maximum cinq ans sauf si un accord plus long reste conforme aux lois nationales, ce qui est le cas en Grande-Bretagne.
C’est cette faille que compte régler l’UEFA selon le Daily Mail L’association qui gère le football européen prévoit de fixer une limite de cinq ans pour l’échelonnement des transferts. Cela ne mettra pas en danger les contrats actuels dont la durée pourra être supérieure à cinq ans, mais l’échelonnement sera donc réduit pour limiter les risques de contournement du Fair-Play Financier.