Al-Walid, l’homme le plus riche du Moyen-Orient arrêté pour corruption?
Avec une fortune de près de 17 milliards de dollars, Al-Walid ben Talal est la plus grande fortune du Moyen-Orient. Avec sa société Kingdom Holding Company, il possède de nombreuses participations dans des entreprises occidentales.
Arrêté le week-end dernier dans le cadre d’une vaste opération anticorruption en Arabie Saoudite, le prince Al-Walid ben Talal est, selon Forbes, la plus grande fortune du Moyen-Orient avec un patrimoine financier estimé à 16,9 milliards de dollars (en baisse de près de deux milliards depuis son arrestation), ce qui le classe autour de la cinquantième place mondiale.
Ce milliardaire, petit-fils de deux figures historiques du monde arabe, le roi Abdelaziz al-Saoud, fondateur de l’Arabie saoudite, et Riad al-Solh, premier chef de gouvernement de l’histoire du Liban, cultive l’image d’un investisseur rusé, partisan d’une modernisation de l’Arabie saoudite. À la tête de Kingdom Holding Company, qu’il détient à hauteur de 95%, le prince a investi énormément dans des entreprises européennes et américaines.
Il a ainsi des participations dans la société de covoiturage Lyft, le réseau social Twitter, la banque Citigroup, la société de gestion hôtelière Four Seasons Hotels ou encore l’hôtel Savoy à Londres. En France, le riche héritier détient le très célèbre hôtel George V à Paris et 5,71% du capital du groupe français Accor, qui recule en Bourse après son arrestation. Il était encore récemment le deuxième actionnaire d’Euro Disney avec 17% du capital avant l’OPA de ce dernier en février dernier.
Kingdom Holding Company en forte baisse à Riyad
En dehors de Kingdom Holding, Al-Walid ben Talal possède des biens immobiliers en Arabie Saoudite et le plus grand label musical du Moyen-Orient, Rotana. Son arrestation n’a en tout cas pas tardé à faire des remous sur les marchés financiers.
Le cours des actions de Kingdom Holding Company a dévissé dimanche de 9,9% à l’ouverture de la Bourse de Riyad avant de terminer la séance sur une chute de 7,6%. Le groupe a affirmé dans un communiqué être « au fait » des développements en cours tout en assurant que les affaires se poursuivaient.