La saison 2024/2025 n’était pas encore terminée que les inconditionnels du Real Madrid se réjouissaient déjà l’idée de voir Xabi Alonso succéder à Carlo Ancelotti. L’Italien a été salué pour tout ce qu’il a apporté à la Casa Blanca (notamment trois Ligues des Champions en 2014, 2022 et 2024), mais les Merengues avaient besoin de changement. Ils voulaient surtout un nouvel homme fort capable de secouer le vestiaire madrilène. Et c’est ce qu’Alonso tente de faire depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde des Clubs en juin dernier. Avec l’ancien milieu de terrain, les cartes ont clairement été redistribuées.
Kylian Mbappé est devenu le leader incontesté, Arda Güler a été installé durablement dans l’entrejeu, tandis que les Brésiliens Vinicius Junior et surtout Endrick ont clairement été chahutés. Le premier a vu son statut de titulaire indiscutable être remis en cause par le choix du coach de lui mettre Rodrygo dans les pattes. Quant au second, il n’a toujours pas été utilisé et un départ à Lyon sous la forme d’un prêt sans option d’achat se dessine. Enfin, même Rodrygo voudrait claquer la porte dès cet hiver. Sur le papier, le Real Madrid version Xabi Alonso n’est pas le plus emballant, mais il répond présent. En Liga, les partenaires de Mbappé sont premiers du classement avec 10 victoires, 1 nul et seulement 1 défaite et ont enfin remporté le Clasico après les quatre défaites de la saison passée. En Ligue des Champions, là encore le bilan est plutôt bon. Les Merengues comptent 3 victoires et 1 défaite en 4 matches et pointent au septième rang du classement.
Rendez-vous le 10 décembre
Pourtant, Xabi Alonso est loin de faire l’unanimité au sein de son vestiaire. Si la presse locale assure que Florentino Pérez soutient son coach à 100%, elle explique également que plusieurs stars madrilènes commencent à en avoir assez de leur entraîneur. Alonso est accusé de vouloir tout gérer, d’organiser des séances vidéo trop longues et de mal gérer ses stars. Son altercation avec Vinicius Jr lors du Clasico en est d’ailleurs le parfait exemple. Et ce n’est pas tout puisque cinq éléments (Andriy Lunin, Gonzalo Garcia, Fran Garcia, Endrick et Dani Ceballos) seraient déçus de leur coach. Ce qui n’est pas franchement surprenant puisque tous sont des remplaçants. Si certains estiment qu’Alonso doit surtout gérer des caprices de stars mécontentes d’être bousculées dans leur confort, un détail a tout de même été souligné à deux reprises cette saison.
Hormis le Clasico, à chaque fois que le Real Madrid a dû faire face à un gros obstacle, il s’est planté, dans les grandes largeurs. On pense au derby face à l’Atlético (2-5) et au choc contre Liverpool en C1 (0-2). Le premier couac a été imputé à Xabi Alonso pour ses choix de coaching, tandis que la défaite à Anfield a surtout donné l’impression d’une équipe fade, incapable de trouver la solution excepté par un exploit de Mbappé. Ce Real Madrid serait-il fort face aux faibles et faible face aux forts ? Toujours est-il qu’El Chiringuito a lâché une petite bombe hier soir. L’un des intervenants a assuré que la patience de la Casa Blanca vis-à-vis de Xabi Alonso aurait ses limites. En clair, le crédit d’Alonso serait sérieusement entamé et il aurait jusqu’au match de Ligue des Champions face à Manchester City pour inverser la tendance (six matches contre Elche, Olympiacos, Girona, Athletic, Celta et Manchester City). « Très peu de patience. Les hauts dirigeants commencent à douter de cette situation. Xabi Alonso a du crédit jusqu’au match contre Manchester City, le 10 décembre. Il n’y aura pas de patience. » Une information qui a de quoi étonner un peu quand même, mais qui met plus que jamais Xabi Alonso sous pression.

