Tchad : Qui sont les rebelles du FACT, bourreaux du Président Idriss Deby ?

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Idriss Deby est mort. Après plus de 30 ans de pouvoir, et fraîchement réélu à 91 % pour un 6 e mandat, il était au front en tenue militaire pour diriger la guerre avec la rébellion, a annoncé la télévision nationale Tchadienne. À la tête des opérations à Mao il a été touché et gravement blessé hier lors d’un accrochage avec les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). Un des groupes rebelles tchadiens basés dans le Sud libyen, frontalier du Tchad est créé et dirigé par Mahadi Mahamat Ali.
Dans une chronique signée par Babacar Justin Ndiaye ce dernier révèle que « c’est au lendemain du renversement de Kadhafi par la France de Nicolas Sarkozy que Ali a pris son envol ». Arrivé en France en 1989, il a fait des études de droit et de sciences politiques à Reims. Homme de terrain il a rejoint la rébellion au Darfour du Général Mahamat Nourri en 2008 et gravit rapidement les échelons en devenant Secrétaire Général du mouvement l’année suivante. Il est limogé en 2015 pour des revendications véhémentement  exprimées selon un document de la division de l’information, de la documentation et des recherches de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
En 2016, il retourne en Lybie et crée son propre mouvement, le FACT, à Tanoua ville située au Nord du Tchad qui compte aujourd’hui selon lui, plus de 1500 hommes bien armés.
On prête à ce groupe une surpuissante armée. Une véritable armada qui a bourlingué un peu partout dans les zones chaudes dans le sahel et que l’on soupçonne d’etre parrainée par le Maréchal  Haftar. Ce que précise le politologue sénégalais Babacar Justin.
« Depuis 2011, il a multiplié les séjours en Libye et longtemps bivouaqué à Benghazi sous la protection du fameux Maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen. Avec Haftar, le futur Président du FACT a combattu contre le gouvernement de Tripoli présidé alors par Fayez el-Sarraj. Avec Haftar, il a partagé les mêmes parrains que sont la France et le Qatar. Deux pays en duo dans le dossier libyen ».  Et selon l’analyste toujours, « c’est Paris qui aiguillonne stratégiquement la guerre de Mahadi Mahamat Aly ; tandis que Doha la finance à coups de millions de dollars, pour acquérir pas moins de 800 Toyota Land-Cruiser, des stocks d’armes et des tonnes de munitions ». Une puissance de feu de ces rebelles aux ambitions démesurées…

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