Traitement Covid-19 : Vers des essais cliniques d’un remède sénégalais (spécialiste)
Pour le chef du département parasitologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, la première étape, pour ce comité scientifique chapoté par le ministère de l’Enseignement supérieur, c’est de donner un avis sur le produit malgache. Ce, après avoir été saisi par le ministère de la Santé.
«Nous sommes en train de travailler sur le protocole d’essais cliniques contre le covid-19 et nous avons jugé utile de donner un avis favorable par rapport au principe en attendant de voir la composante exacte de ce produit malgache», a fait d’emblée comprendre Pr. Daouda Ndiaye, dans un bref entretien avec Seneweb.
Il ajoute: «Mais comme on ne sait pas en réalité si le remède malgache va produire un résultat probant, nous aussi, on s’est dit qu’on ne va pas se limiter à ce produit. On travaille sur la conception de produits sénégalais à base de plantes. Nous avons prévu d’associer deux autres produits sénégalais extraits de plantes à base d’artemisia».
Par conséquent, précise le spécialiste, «ce ne sera pas que le produit malgache, mais il y a un autre purement sénégalais et on va comparer pour voir lequel sera le meilleur. Parce qu’on cherche. C’est ce que nous avons donné comme avis».
«Prescription sous forme de médicament»
A l’en croire, les experts sénégalais, qui compose ce comité, sont des spécialistes du médicament dans tous les secteurs de l’essai clinique qui ont travaillé sur cette plante depuis une vingtaine d’année.
A ce titre, dit-il, que ce soit le produit organique malgache ou celui sénégalais, il s’agira d’abord de «bien» vérifier le dosage, les composantes et de voir s’il est stable.
Pour l’essai clinique, le Pr. Ndiaye indique qu’ils vont prendre un échantillon de personnes positives au Covid-19 symptomatiques ou asymptomatiques à titre curatif et un autre groupe de cas contacts à qui ils vont donner le produit pour voir si elles vont développer la maladie. «Tout ça, rassure-t-il, pour étudier l’efficacité».
En attendant l’avis de la tutelle, le Pr. Daouda Ndiaye n’a pas caché son optimisme car, selon lui, «si on l’encadre très bien, on pense que cela va donner un bon résultat parce que nous connaissons très bien ce produit».
Maintenant, conclut-il, «si les résultats sont probants par rapport aux attentes, il sera élargi à une plus grande l’échelle, jusqu’à la prescription sous forme de médicament pour la population».