Violence à Tripoli : Le gouvernement sollicite l’intervention des Nations unies
Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a appelé l’ONU à prendre des mesures « concrètes et efficaces » pour protéger les civils et mettre fin aux combats autour de la capitale Tripoli, qui ont tué plus de 100 personnes depuis fin août, rapporte France24.
Dans un communiqué publié vendredi soir, le gouvernement de l’Accord national (GNA) a appelé la mission de l’ONU à « présenter au Conseil de sécurité la réalité des événements sanglants en Libye, pour qu’il assume sa responsabilité, notamment la protection des biens et des civils. »
Les combats ont marqué une pause samedi matin, un jour après les affrontements qui ont fait 15 morts et des dizaines de blessés, selon la porte-parole du ministère de la Santé, Wedad Abu al-Niran.
100 personnes ont déjà perdu la vie depuis que les affrontements ont éclaté dans la banlieue sud de la capitale, le 26 août.
La capitale libyenne a été au centre d’une bataille entre groupes armés depuis la chute et l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011.
Malgré un accord de cessez-le-feu signé le 4 septembre, de nouveaux combats ont éclaté cette semaine, en particulier dans le quartier de Salaheddin et sur la route de l’aéroport international de Tripoli, détruit en 2014.
Les milices en conflit viennent principalement de la troisième ville libyenne, Misrata, et de la ville de Tarhouna, au sud-est de la capitale.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est dit « alarmé par le nombre croissant de violations de l’accord de cessez-le-feu ». Il a appelé les groupes armés à respecter l’accord et à « s’abstenir de toute action susceptible d’aggraver les souffrances de la population civile. »
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