France : un policier prête son téléphone à une détenue en échange d’une fellation
Une femme de 36 ans, dont le procès en comparution immédiate pour escroquerie, le 13 juin, avait été reporté, accuse un policier de l’avoir violé dans les geôles du tribunal de Toulon (Var), où elle avait été reconduite en attendant son transfert vers la prison des Baumettes à Marseille.
Relation sexuelle en échange d’un coup de fil
En larmes, la jeune femme a demandé au policier de lui prêter son téléphone pour prévenir sa mère et sa fille de son incarcération. Le policier, un homme de 59 ans, en poste de longue date au service des escortes du tribunal de Toulon, aurait accepté en échange d’une fellation.
Mis en examen pour viol aggravé
De nombreux éléments ont été recueillis, selon le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal, tendant à accréditer la version de la jeune femme, notamment la véracité de l’appel passé à sa famille depuis le téléphone du policier, des traces de sperme correspondant à son ADN dans les toilettes des geôles du tribunal et des témoignages concordants.
De nombreux appels ont aussi été passés par le policier lui-même à la jeune femme, y compris après sa remise en liberté à l’issue de son procès le 27 juin à la suite duquel elle a été condamnée sans être incarcérée.
Interpellé mercredi 25 juillet, le policier a reconnu les faits après avoir assuré, dans un premier temps, qu’il pensait qu’ils étaient en train de nouer une relation. Il a été écroué après une mise en examen pour viol aggravé par sa qualité de personne dépositaire de l’autorité publique.