Le demi-frère du Président Joseph Kabila soutient la décision de destituer le président congolais de ses fonctions. Ce dernier l’accuse d’avoir rallongé son mandat.

Emmanuel Masirika Kabila, âgé de trente-deux ans et fils du défunt Laurent-Désiré Kabila, a déclaré que son frère devrait démissionner de ses fonctions et permettre au pays d’organiser un recensement national qui a été fait pour la dernière fois en 1984.

Il appelle également à la destitution du président de la Commission Electorale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, l’accusant d’être le complice de Joseph Kabila dans le prolongement de son mandat.

 

Emmanuel Kabila est né à Ankoro dans la province du Katanga en 1985. Sa mère, Victorine Hakiza Masirika, originaire du Sud-Kivu dans l’est du Congo, était l’une des épouses de Laurent-Désiré Kabila.

Le polygame a eu environ 25 enfants avec des femmes différentes, et a passé une partie de sa vie en exil pour échapper à la colère de l’ancien président Mobutu Sese Seko.

Après la naissance d’Emmanuel, Désiré Kabila s’est exilé en Tanzanie et sa mère et son fils l’ont rejoint un an plus tard. Masirika a été tué en 1994 par les forces de Mobutu lors d’une mission d’espionnage à Ankoro.

S’adressant aux journalistes de EastAfrican, Emmanuel Kabila a déclaré avoir fui la RDC en décembre 2011 à cause du harcèlement continu des agences de sécurité et des menaces de mort.

« Le fait est que nous demandons au président Kabila de rouvrir les enquêtes sur l’assassinat de mon père, de libérer ceux qui ont été arrêtés à tort et de rendre la richesse et l’héritage de notre famille. »

En ce qui concerne la politique, Emmanuel pense que le président n’a pas l’intention de quitter le pouvoir après les élections.

Il affirme que le président Kabila, dont le mandat constitutionnel a pris fin en 2016, craint que s’il quitte le pouvoir sans garantie d’immunité, il pourrait être appelé à rendre des comptes pour les violations des droits de l’homme et le meurtre des manifestants.

Le président Kabila a récemment demandé au parlement de discuter du statut des anciens présidents, y compris l’immunité et les avantages.

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