A propos de la mise en détention provisoire de Tariq Ramadan
koumpeu.com–Les « défenseurs » de Tariq Ramadan arguent sans relâche, encore et toujours, même si on leur démontre le contraire, que le prédicateur est victime d’une justice du « deux poids deux mesures ». Ils s’obstinent, en totale méconnaissance du droit pénal et du système judiciaire français, à comparer de qui n’est nullement comparable, en particulier en amalgamant le cas Ramadan à ceux de Hulot et Darmanin.
Ils refusent d’entendre que dans le cas de Hulot : Le parquet de Saint-Malo a confirmé qu’une plainte pour « un fait de viol » avait été déposée en 2008 contre Nicolas Hulot, mais classée sans suite. Il n’y avait pas eu d’enquête, car les faits étaient prescrits (ils auraient eu lieu en 1997). Dont acte.
Ils font mine de ne pas comprendre davantage que dans le cas de Darmanin : Il s’agit d’une plainte « pour abus de faiblesse » et non d’une plainte pour viol. Il suffirait à ceux qui se posent volontairement des œillères d’aller consulter les dossiers publiés par la presse pour en savoir davantage. Mais ils ne le feront pas, car ils tiennent à leurs « convictions ». Dont acte.
Maintenant voyons quelques éléments de ce qui fait la spécificité du cas Ramadan : – le caractère d’extrême violence des scènes décrites par les plaignantes – les graves menaces qui ont été exprimées, d’une part par Ramadan lui-même (SMS figurant dans le dossier), d’autre part par ses idolâtres, à l’encontre des plaignantes, ce qui constitue pour les juges un des motifs de sa détention provisoire (risque de pressions et d’intimidations) – la production d’un alibi qui s’est révélé faux (mensonge dans l’instruction du dossier, ce qui ne plaide pas en sa faveur et accroît la « présomption de culpabilité » : on ne cherche pas à mentir sur l’heure des faits incriminés quand on n’a rien à se reprocher) – la multiplicité des plaintes et/ou des témoignages, tant en France qu’ailleurs (Suisse, USA) – le comportement incohérent de l’accusé, qui par exemple fait appel de sa détention provisoire puis refuse de se présenter devant la juridiction auprès de laquelle il a déposé son recours – le fait qu’il dispose de passeports suisse et égyptien qui lui permettraient, avec l’aide de ses puissants réseaux de soutien, de quitter la France sans difficulté
J’omets certainement d’autres éléments, mais ceux-là devraient suffire à toute personne capable de voir les choses avec quelque impartialité pour comprendre que l’affaire Ramadan est pour la justice un dossier qui n’est aucunement assimilable à aucun autre.
On pourrait aussi ajouter, à l’adresse de ceux qui prétendent que l’enquête préalable a été « étrangement » rapide, que cette enquête a duré trois mois et demi, ce qui est plutôt long dans une affaire faisant suite au dépôt de deux plaintes en bonne et due forme de « viol avec violence ». D’ailleurs certains organismes musulmans avaient jugé que cette enquête durait trop longtemps : « Constatant le trouble que risquait de provoquer la mise en cause d’une personnalité jouissant d’une aura certaine, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Ahmet Ogras, avait souhaité « que la justice se prononce très rapidement ». » Dont acte. Enfin, il importe de connaître la position de la Oumma, qui est depuis le début très distante vis-à-vis de l’affaire Ramadan… On ne peut que déplorer que, parmi les personnes dont nous apprécions généralement l’intégrité, l’objectivité et les capacités d’analyse critique, il en est qui continuent à nier les éléments exposés ci-dessus et à crier au complot anti Tariq.
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