RDC: les Journalistes en danger inquiets d’une banalisation de la répression

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« La répression se banalise », c’est le titre du rapport 2017 des Journalistes en danger (JED) sur les violations du droit de la presse en RDC. Au moins 121 cas sont documentés, dont près de la moitié sont constitués de violences physiques, autrement dit de violences policières. L’organisation a profité de la célébration de la Journée contre les violences faites aux journalistes, jeudi 2 novembre, pour demander la réouverture des procès ou enquêtes concernant les journalistes qui ont été assassinés dans le pays les années précédentes.

Les attaques ou violences faites aux journalistes n’ont jamais fait l’objet d’enquête ou de procès, affirme l’organisation Journalistes en danger dans son rapport. Et pour Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’ONG, aujourd’hui l’environnement est très hostile au travail des journalistes :

« Il devient presque impossible pour un journaliste de sortir une caméra ou un appareil photo à chaque fois qu’il y a des manifestations de l’opposition ou du mouvement des jeunes pour protester contre, ou exiger qu’on puisse organiser des élections », dénonce-t-il.

Des mesures administratives ont été également prises par certaines autorités politico-administratives pour restreindre l’accès à l’information ou limiter la liberté des mouvement des journalistes congolais et des correspondants de la presse étrangère.

« RFI, par exemple, a été coupé dans ce pays pendant neuf mois. TV5 Monde, son signal avait été aussi brouillé. Et tout récemment, il y a eu un média à l’est du pays qui a été attaqué par des éléments des forces armées qui ont pillé et saccagé toutes ses installations », détaille Tshivis Tshivuadi.

Même s’il n’y a pas eu d’assassinat de journaliste pendant cette dernière période, néanmoins durant les quinze dernières années, plusieurs confrères ont perdu leur vie de manière suspecte, comme le confirme le secrétaire général de JED :

« Je vous dis, nous avons eu au moins une quinzaine de journalistes qui ont été tués dans ce pays et dans neuf cas sur dix, il n’y a même pas eu de procès. Et nous disons aujourd’hui qu’il est important qu’on puisse rouvrir ces enquêtes. »

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