Une avocate suisse demande le placement sous curatelle d’Abdelaziz Bouteflika

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Une requête a été déposée devant le tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant de Genève pour demander le placement du Président algérien, qui se trouve actuellement dans un hôpital en Suisse, sous curatelle.

En plein contexte de manifestations en Algérie contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, la requête d’une avocate suisse, Saskia Ditisheim, pourrait faire grand bruit. Invoquant l’état de santé du président de 82 ans, la présidente suisse de l’ONG Avocats sans frontières demande la nomination d’un ou plusieurs curateurs, rapporte L’Obs.

« Incapable de discernement »

La requête n’a pas été déposée au nom de l’ONG, et le site de l’hebdomadaire indique qu’« il n’est pas clair si le tribunal suisse admettra d’examiner cette requête et si elle a une chance d’être acceptée. » En outre, l’avocate agit « pour le compte d’une citoyenne algérienne non identifiée », précise L’Obs.

Saskia Ditisheim fait valoir que la « santé fragile » du chef d’État africain l’expose à être manipulé par son entourage. Il serait « évident que le président algérien est à ce jour incapable de discernement, dans un état de santé très précaire, et que tous ses actes, aussi bien le dépôt de sa candidature que les communiqués, ne sont pas effectués par lui-même mais par son entourage politique et familial qui le manipule », ajoute-t-elle.

Un curateur neutre et dénué de tout conflit d’intérêts

L’objectif de la demande est également d’ « autoriser les curateurs à délier les médecins des Hôpitaux universitaires de Genève » du « secret médical » à l’égard du président algérien. Ainsi que de les « autoriser » à obtenir une « attestation médicale se prononçant sur ses aptitudes à gouverner un pays ».

L’avocate demande aussi que « toute communication officielle au nom » d’Abdelaziz Bouteflika fasse l’objet d’un « accord préalable » des curateurs, et ce « afin de s’assurer que les propos tenus émanent réellement du pupille ». Le curateur en question « devra être nommé en dehors du cercle entourant le président et devra nécessairement faire preuve de neutralité et dénué de tout conflit d’intérêts éventuel ». De son côté, le directeur de campagne du président algérien a assuré que son état de santé ne suscitait « aucune inquiétude ».

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