Finances publiques: Un déficit budgétaire de 485,2 milliards

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La gestion budgétaire au cours du 1er trimestre de 2019 a été marquée par une accélération significative des dépenses publiques, associée à une hausse modérée des ressources budgétaires. Les ressources mobilisées évaluées à 529,6 milliards, se sont accrues de 5,8% tandis que les dépenses ont fortement augmenté, de 57,3% en glissement annuel, atteignant 1014,8 milliards.

 Le déficit budgétaire au Sénégal est estimé à 485,2 milliards au premier trimestre 2019, contre un déficit de 144,7 milliards à la même période de l’année précédente. C’est ce qui ressort du point mensuel de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques. S’agissant des ressources, elles sont constituées essentiellement de recettes budgétaires et de dons. En glissement annuel, les ressources se sont confortées de 29,1 milliards. Cette progression est tirée par les recettes fiscales qui se sont accrues de 11,3%, permettant ainsi de contenir la baisse de 41,9% des dons. Concernant les recettes fiscales, leur progression est essentiellement sous-tendue par la bonne tenue de l’impôt sur le revenu, de la TVA à l’import et des droits de douane. En effet, en cumul à fin mars 2019, les recouvrements de l’impôt sur le revenu, de la TVA à l’import  et des droits de porte se sont accrus. Cette dynamique a, toutefois, été amoindrie par les replis respectifs de la collecte des droits d’enregistrement et de timbre et de la TVA intérieure. Quant aux recettes non fiscales, elles sont chiffrées à 20,8 milliards, en baisse de 2%, en liaison avec les recouvrements au titre des revenus des domaines et les dividendes. Pour sa part, la baisse des dons relève aussi bien de leurs composantes budgétaire et en capital qui se sont respectivement contractés pour se situer  respectivement à 4,2 milliards et 14,3 milliards.

Exécution soutenue des dépenses publiques

Au titre des dépenses publiques, elles ont augmenté de 57,3% en glissement annuel, passant de 645,3 milliards à fin mars 2018 à 1014,8 milliards à fin mars 2019. Cette orientation traduit la hausse sur les dépenses d’investissement, les intérêts sur la dette, la masse salariale ainsi que les transferts et subventions. En effet, les investissements globaux sont ressortis à 422,4 milliards en fin mars 2019 contre 220,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 91,6% tirée autant par les investissements financés sur ressources internes que par celles sur ressources externes, en liaison avec l’accélération des programmes d’investissement de l’Etat et le report des dernières opérations non dénouées en fin 2018. Les charges d’intérêt sur la dette et la masse salariale se sont également confortées. La progression des intérêts sur la dette traduit notamment l’impact de l’échéance de l’Eurobond. Au niveau des dépenses courantes, elles sont passées de 191,9 milliards à fin mars 2018 à 293,7 milliards à fin mars 2019, en augmentation de 53,1%, à la faveur, notamment, des charges relatives à l’organisation des élections présidentielles de février 2019 et de la prise en compte des autres dépenses de transferts et subventions.

Zachari BADJI

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