Europa League: à Marseille, l’indispensable Luiz Gustavo

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« Au milieu ou derrière, l’important c’est que Luiz Gustavo joue », dit Rudi Garcia de la pierre angulaire de l’Olympique de Marseille. Le talent et l’expérience du Brésilien seront précieux en finale d’Europa League contre l’Atletico Madrid, mercredi à Lyon.

Le Vélodrome l’adore, ses coéquipiers lui obéissent et son coach lui fait une confiance aveugle. « Luiz est un joueur extrêmement intelligent, il a des qualités techniques et tactiques et même physiques bien au-dessus de la moyenne, c’est un joueur complet », salue Garcia.

L’entraîneur, qui aurait déjà voulu recruter le Brésilien à l’AS Rome, le décrit comme « un leader sur le terrain, par l’exemple et de plus en plus par la communication, maintenant non seulement il comprend bien le français mais il s’exprime bien ».

On voit régulièrement en effet le moustachu le plus célèbre de Marseille commander de la voix et du geste ses plus jeunes coéquipiers, de Frank Anguissa aux « minots » Maxime Lopez et Boubacar Kamara, qu’il joue au milieu ou en défense centrale.

Contre l’Atlético, Garcia pourrait laisser Luiz Gustavo en charnière, avec Adil Rami. Obligatoirement si Rolando, touché à un mollet, est toujours forfait, et éventuellement dans l’hypothèse d’une défense à trois.

– « La force collective » –

« Au milieu il est un peu plus au cœur du jeu, derrière comme il est bien placé cela lui permet de rattraper des coups, résume Garcia. Il peut jouer partout du moment que c’est dans l’axe du terrain. »

« Il a le temps il est jeune, mais il pourra finir défenseur central, et comme ça jouer jusqu’à 41 ans », sourit le coach.

Le Brésilien reste le joueur le plus utilisé cette saison par Garcia, avec 55 matches. Il finit fatigué mais a pu se reposer en ne jouant pas à Guingamp (3-3), vendredi, où il était suspendu.

Car outre ses immenses qualités de footballeur, Garcia peut compter sur son expérience. A 30 ans, l’homme aux 41 sélections (2 buts) avec les « auriverdes » diffuse son sang-froid au groupe comme il distille ses conseils.

« Je n’ai pas de recette pour être décontracté, je demanderai conseil à Luiz Gustavo », dit par exemple Bouna Sarr.

Luiz Gustavo peut aussi leur expliquer comment on gagne une grande finale, lui qui a remporté la Ligue des champions 2013 avec le Bayern Munich (2-1 a.p. contre Dortmund).

Il n’hésite d’ailleurs pas à comparer la mentalité des deux équipes. « Je crois beaucoup à la force collective de ce groupe, quand on a gagné la Ligue des champions avec le Bayern c’était notre plus grande qualité, peu importe qui jouait. »

– La chanson de Luiz Gustavo –

Alors, que faut-il faire pour gagner une finale, « Tonton Luiz »?

« Le plus important c’est de rester tranquille, faire les trucs que tu fais d’habitude », répond l’homme de Pindamonhangaba, dans l’État de São Paulo.

Aux coéquipiers, « je leur dis que c’est du plaisir, ce n’est pas tout les jours qu’on joue une finale comme ça ».

Il dit ça de sa voix aigüe et chantante, qui fait sourire les journalistes et ses coéquipiers, quand il répond un: « Ouiiii » traînant et gazouillant.

Mais son adversaire d’un soir, coéquipier en Seleçao, Filipe Luis, lui reconnaît ce talent. « Luiz Gustavo est un très grand ami à moi, dit le latéral de l’Atlético. C’est un leader, il sait jouer dans les grandes équipes et sait aller chercher des titres ».

Il a même une chanson à lui au Vélodrome, rare pour une première saison, sur l’air de « Freed from desire » de Gala: « Luiz Gustavo, de Marseille à Janeiro ». Il est plutôt de São Paulo, mais la licence poétique est permise pour une meilleure musicalité.

Il dit « Merci pour cette reconnaissance, mais je ne suis pas plus important que mes coéquipiers ». Il est plus qu’important: indispensable.

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