Emmanuel Macron tacle Donald Trump sur son projet de faire de Gaza la « Riviera du Moyen-Orient »
Sur CNN, le président français a appelé son homologue américain au « respect » des Palestiniens, estimant que « la bonne réponse » à la crise n’est pas une « opération immobilière ».
INTERNATIONAL – « Vous ne pouvez pas dire à 2 millions de personnes : “Ok, maintenant devinez quoi ? Vous allez partir.” » Emmanuel Macron a fermement dénoncé les positions de Donald Trump concernant la bande de Gaza, lors d’une interview à la chaîne américaine CNN filmée à l’Élysée mardi 11 février.
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En marge du sommet sur l’IA qui se tient à Paris, le chef de l’État est revenu sur les propos très polémiques du président américain le 4 février dernier. Le locataire de la Maison Blanche avait alors affirmé son souhait de « contrôler » la bande de Gaza, d’en faire la « Riviera du Moyen-Orient » et d’expulser les Gazaouis vers d’autres pays.
Un projet plus que controversé que Donald Trump a continué de défendre lundi 10 février, en réaffirmant vouloir prendre « possession » de la bande de Gaza, qualifiée de « terrain magnifique » pour un « développement immobilier pour l’avenir ». Le président républicain avait alors réaffirmé que les Gazaouis n’auraient pas « le droit au retour ».
Macron appelle à ne pas « manquer de respect aux peuples »
Des positions fustigées mardi par Emmanuel Macron, selon qui « la bonne réponse n’est pas une opération immobilière, c’est une opération politique ». « J’ai toujours répété mon désaccord avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu », a poursuivi le président français. « Je ne crois pas, encore une fois, qu’une telle opération massive visant parfois des civils soit la bonne réponse. »
Emmanuel Macron a aussi apporté son soutien aux Palestiniens, mais aussi à l’Égypte et à la Jordanie, qui ont tous dénoncé les propos de Donald Trump et refusé d’accueillir les réfugiés. Une solution « efficace » pour reconstruire Gaza « ne signifie pas automatiquement que vous devriez manquer de respect aux peuples ou aux pays », a insisté le locataire de l’Élysée.
